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LITTERATURE Un auteur tortembruchois méconnu : Sa vie - son oeuvre (1) - oeuvre (2) - postérité SON OEUVRE (suite) L'oeuvre de Toto Rigobert peut
être considérée comme un chef d'oeuvre en péril,
dont ni les musées, ni les éditeurs, ni les universitaires ne
se soucient plus que de la première chemise d'Arthur Rimbaud. Suite au
refus obstiné des maisons parisiennes et provinciales, aucun de ses poèmes
n'a jamais été publié, ni même conservé
dans les archives. Les librairies constituent un désert
rigobertien absolu. Comment donc se fait-il que des bribes nous soient parvenues
par-delà les années et, bientôt, les siècles ?
Par l'obstination de ses descendants et la magie des greniers ! Voyez ainsi cette petite merveille de pompiérisme, composée à l'issue d'une journée de jardinage, et qui claque comme un aphorisme : En deux mots, quatre vers, seize syllabes, tout est dit : quelle leçon ! Vie quotidienne, mine d'or pour un pompiériste émérite. Commençons par le commencement : la première action du jour, simplement... se lever. Mais le lever solitaire du poète pompier n'a rien à voir avec le petit lever de Louis XIV, jugez plutôt : Une fois de plus, Toto s'appuie sur la forme du sonnet, dont il révolutionne le principe : on appréciera l'exploit de bâtir un poème entier sur une seule rime, et des plus rares ! Quant au contenu, peut-on trouver plus insignifiant ? C'est du grand art. Que dire encore de la merveille autobiographique qui suit ? Toto se déclare tout simplement fainéant ! Il n'y a pas à tergiverser, c'est du vécu ! Dernier poème déchiffré à ce jour (juillet 2018) dans le fatras de pattes de mouches du grand homme décédé. Rimbaud et Baudelaire n'auraient pas osé une telle proclamation. Toto, lui, est sincère jusqu'au bout de sa plume d'oie. Pour renseignements, avis,
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© Bernard Bouillon |