Exercices sur les natures
Exercice 1 :
Donnez la nature des mots en italiques dans les phrases suivantes, avec toutes les explications nécessaires :
1. Devant la salle presque vide, il constatait
avec amertume que les amis fidèles que l'on
possède en temps de fortune se font bien rares en temps d'infortune.
2.
Que voulez-vous ? Il n'y a qu'une manière
de savoir ce qu'il pense vraiment, c'est de le lui
demander.
3. Les amis de nos amis sont aussi les vôtres,
disait-il, car il pratiquait une philosophie approximative.
4.
On ne saurait penser à tout.
Exercice 2 :
A. Indiquez la nature des mots en italiques avec la justification nécessaire :
1.
Dans
ces pays-là, on ne trouve plus aujourd'hui aucune
trace des peuples qui y habitaient autrefois.
2. Soudain
on n'entendit plus rien.
3. Regardez-moi
ça : quel désastre !
4. Nul
n'est censé ignorer la loi. Mais quelle loi dit cela ?
5.
Je
leur ai présenté mes arguments, ils nous ont
présenté les leurs, mais leurs
prétentions sont un peu exagérées.
6. Chacun
des participants la trouvera facilement, la réponse.
B.
Cherchez
les adverbes dans les phrases 1, 2, 5.
C. Quelle
est la nature de quel
et quelle
dans les phrases 3 et 4 ?
Exercice 3 :
Indiquez la nature des mots en italiques avec la justification nécessaire :
Au-delà de la frontière, on apercevait les premières maisons. Des animaux de ferme et des chiens gambadaient autour. Le chemin se poursuivait jusqu'au village. Nous marchions depuis des heures comme des forcenés, et nous étions plutôt fatigués, nous décidâmes donc de faire halte avant le crépuscule. Comme nous approchions, un homme sortit de la première maison et se dirigea vers nous.
Exercice 4 :
UN ECRIVAIN A LA BASTILLE AU XVIIIème SIECLE
[L'écrivain Marmontel vient de manger le repas qui était destiné à son domestique Bury]
Tandis que j'arrangeais ma table pour me mettre à écrire, le geôlier revint me demander si je trouvais mon lit assez bon. Après l'avoir examiné, je répondis que les matelas en étaient mauvais et les couvertures malpropres. On me fit demander aussi quelle était l'heure de mon dîner. Je répondis : « L'heure de tout le monde... »
Lorsque nos geôliers, ayant déposé tous les plats, se furent retirés : « Monsieur, me dit Bury, vous venez de manger mon dîner ; vous trouverez bon qu'à mon tour je mange le vôtre. » « Cela est juste », lui répondis-je.
(Marmontel)
1. Cherchez les déterminants.
2. Cherchez les pronoms.
3.
Cherchez les mots invariables dans le 2ème paragraphe.
4.
Cherchez les mots invariables dans le 1er paragraphe.
Exercice 5 :
Indiquez la nature des mots en italiques avec la justification nécessaire :
1. J'aimerais bien avoir votre avis.
2. Vous n'avez pas
de chaise ? Prenez la mienne.
3. Vous n'avez pas tout compris,
je le vois bien.
4. Il ne serait rien arrivé
si on m'avait écouté.
Exercice 6 :
Indiquez la nature de que dans les phrases suivantes, avec toute la justification nécessaire :
1. « Chers amis, je vous annonce que je vais me marier ! »
2.
La nouvelle qu'il nous annonça nous stupéfia grandement.
3.
Nous ne lui connaissions qu'une demi-douzaine de petites amies.
4. Mais qu'allait-il
donc faire dans cette galère ?
5. Il nous prévint avec embarras
qu'il n'avait pas l'intention de fêter ça.
6. Comme il n'avait
plus d'argent et qu'il avait encore des dettes, il était contraint d'épouser
une riche héritière qu'il n'avait même jamais vue.
7.
Il me semble que l'entreprise est pour le moins périlleuse.
8. Que
de tracas pour sa pauvre maman !
9. « Mais qu'il
parte donc ! » l'a-t-on entendue murmurer malgré elle.
10.
Qu'il se passe le moindre incident et la cérémonie
est annulée.
11. Heureusement encore qu'il fait beau !
12.
Mais qu'il est inconstant, ce garçon !
Exercice 7 :
[Des esclaves noirs se sont révoltés sur le navire d'un
négrier ; les survivants appellent leur chef, Tamango, pour qu'il tente
de diriger le bateau]
Il parut enfin sur le tillac, affectant un calme
qu'il n'éprouvait pas. Pressé par cent voix confuses de diriger
la course du vaisseau, il s'approcha du gouvernail à pas lents, comme
pour retarder un peu le moment qui allait, pour lui‑même
et pour les autres, décider de l'étendue de son pouvoir. Dans
tout le vaisseau, il n'y avait pas un Noir, si stupide qu'il
fût, qui n'eût remarqué l'influence qu'une certaine roue
et la boîte placée en face exerçaient sur les mouvements
du navire ; mais, dans ce mécanisme, il y avait toujours pour eux un
grand mystère. Tamango examina la boussole pendant longtemps en remuant
les lèvres, comme s'il lisait les caractères qu'il y voyait tracés
; puis il portait la main à son front, et prenait l'attitude pensive
d'un homme qui fait un calcul de tête.
Tous les Noirs l'entouraient,
la bouche béante, les yeux démesurément ouverts, suivant
avec anxiété le moindre de ses gestes. Enfin, avec ce mélange
de crainte et de confiance que l'ignorance donne, il imprima un violent mouvement
à la roue du gouvernail.
Comme un généreux coursier
qui se cabre sous l'éperon du cavalier imprudent, le beau brick L'Espérance
bondit sur la vague à cette manoeuvre inouïe. On eût dit qu'indigné
il voulait s'engloutir avec son pilote ignorant.
Le rapport nécessaire
entre la direction des voiles et celle du gouvernail étant brusquement
rompu, le vaisseau s'inclina avec tant de violence, qu'on eût dit qu'il
allait s'abîmer, ses longues vergues plongèrent dans la mer. Plusieurs
hommes furent renversés, quelques‑uns tombèrent
par‑dessus le bord.
(Prosper
Mérimée, Tamango)
1) Donnez la nature des 2 occurrences de que
soulignées, avec toutes les explications nécessaires.
2) Indiquez
la nature des 4 mots ou locutions en caractères gras, avec les explications
nécessaires.
Exercice 8 :
Indiquez à quelles parties du discours appartiennent les mots en italiques, avec la justification nécessaire.
PERDICAN
Insensés que nous sommes ! nous nous aimons.
Quel songe avons-nous fait, Camille ? Quelles vaines paroles,
quelles misérables folies ont passé comme un vent
funeste entre nous deux ? Lequel de nous a voulu tromper l'autre ?
Hélas ! cette vie est elle-même un si
pénible rêve ! pourquoi encore y mêler
les nôtres ? O mon Dieu ! le bonheur est une perle si rare dans
cet océan d'ici-bas ! Tu nous l'avais donné, pêcheur céleste,
tu l'avais tiré pour nous des profondeurs de l'abîme, cet inestimable
joyau ; et nous, comme des enfants gâtés que nous
sommes, nous en avons fait un jouet. Le vert sentier qui nous
amenait l'un vers l'autre avait une pente si douce, il était entouré
de buissons si fleuris, il se perdait dans un si tranquille horizon ! Il a bien
fallu que la vanité, le bavardage et la colère vinssent
jeter leurs rochers informes sur cette route céleste, qui nous aurait
conduits à toi dans un baiser ! Il a bien fallu que nous nous fissions
du mal, car nous sommes des hommes ! O insensés ! nous
nous aimions.
(Musset, On ne badine pas avec
l’amour, Acte III, scène VIII)