LA PHRASE
La plupart des exercices qui
suivent constituent des révisions scolaires,
essentiellement sur les subordonnants et les subordonnées ;
il s’agit donc d’un préalable à
un travail universitaire.
La dernière question (XIII),
beaucoup plus longue à traiter, constitue un approfondissement,
et son corrigé sera donc détaillé, avec l’application d’une
méthode utilisable en 1ère année de DEUG.
Pour la leçon sur la phrase (plan
détaillé des subordonnées, éléments généraux d'analyse des
propositions), cliquez sur :
I – Donnez la fonction du pronom relatif dont dans chacune des phrases suivantes :
1) Le temps dont je dispose est limité.
2) Il porte un complet neuf, dont il semble très fier.
3) Ceux dont il est envié auraient-ils eu son courage ?
4) La région dont ils étaient partis avait un climat plus doux.
5) L'air dont il nous regarda nous parut étrange.
6) Elle nous montra la glaise dont elle faisait ses poteries.
7) Il avait eu un accident dont il était resté infirme.
8) A l'époque dont je vous parle, on se déplaçait à cheval.
9) J'abordai un commerçant dont je vis la boutique ouverte.
10) J'ai reçu une lettre du Président, dont je suis très honoré.
II – Donnez la nature de que, et déduisez-en celle de la subordonnée :
1) Nous avons appris hier soir que l'oncle Georges était décédé.
2) Mais je ne me souviens plus où j'ai mis la grande enveloppe qu'il nous avait confiée.
3) Notre vieil oncle souffrait d'une étrange maladie qu'il avait attrapée dans un pays tropical.
4) Il racontait souvent, lors des réunions de famille, qu'il était allé chez les indiens d'Amazonie.
5) Il en avait d'ailleurs ramené une statuette, qu'il conservait dans un meuble vitré.
6) De mauvais esprits laissent entendre à mots couverts que cette statuette aurait un pouvoir maléfique.
III – Même question :
1) Cette personne indiscrète a raconté à tout le monde les secrets que vous lui avez confiés.
2) Cette personne indiscrète a raconté à tout le monde que vous lui aviez confié des secrets.
3) Personne ne sait dans la région que le Conseil Général refuse encore l'implantation du T.G.V.
4) Personne ne connaît les difficultés que le Conseil Général rencontre pour financer le projet.
5) Il craignait encore hier soir que son projet ne soit refusé.
6) Il a proposé un projet pour moderniser les équipements que le Conseil d'Administration a refusé.
IV - Donnez la nature de qui, et déduisez-en celle de la subordonnée :
1) Tout le monde cherche qui sera son héritier.
2) Nous ne connaissons pas celui qui sera son héritier.
3) Le notaire a convoqué tous les membres de la famille qui sont susceptibles d'hériter.
4) Chacun tente de trouver dans la liste qui sera l'heureux élu.
5) " Ignorez-vous par hasard qui est le mieux placé ? " me demanda la tante Berthe.
6) Elle me laissa entendre que c'était le cousin Gaston, ce bon à rien, qui empocherait le magot.
7) Je me demande bien qui a pu lui mettre cette idée en tête.
V - Même question :
1) On ignore encore avec précision qui gagnera les élections.
2) On ignore encore le nom de celui qui sera élu Président.
3) Les organismes de sondage essaient d'évaluer qui l'emportera.
4) On essaie de deviner le nom du candidat qui l'emportera.
5) Savez-vous par hasard qui a fait courir cette rumeur ?
6) Connaissez-vous la rumeur qui court ces temps-ci dans les bureaux de l'entreprise ?
7) On parle d'un haut responsable qui serait bientôt remplacé.
VI - Donnez la nature de si, et déduisez-en celle de la subordonnée :
1) Nous saurons bientôt si Gaston est l'héritier.
2) Nous le saurons bientôt si le testament est en règle.
3) Je ne pense pas que je le regretterais si c'était lui.
4) Personne ne sait encore aujourd'hui si la statuette est vraiment maléfique.
5) Il vaudrait mieux se méfier si cette statuette est vraiment maléfique.
6) Nous irons voir Gaston si nous avons la preuve de ce pouvoir maléfique.
7) Nous allons voir si Gaston meurt de la même maladie que l'oncle Georges.
VII - Même question :
1) Le concierge ne pouvait pas savoir encore si le facteur allait passer.
2) Le facteur ne passerait peut-être pas si le verglas persistait.
3) Je ne pense pas que je le dirais si je le savais.
4) Nous pourrions faire construire bientôt si la banque nous accordait un prêt.
5) Il va falloir décider si nous allons bientôt faire construire.
6) Nous allons voir si notre ami est rentré.
7) Nous allons le voir s'il nous prévient de son retour.
VIII – Faites l'analyse logique des propositions dans les phrases suivantes : nature de toutes les propositions, et fonction des subordonnées.
1) Le papier qui lui servait de marque-page était tout simplement la feuille d'impôts de son père.
2) Gaston n'a pas encore pu retrouver le dossier que lui avait demandé Fantasio.
3) Lorsque le patron entra, tous les murmures se turent, car on connaissait sa sévérité.
4) Je voudrais bien que l'on coupe cet arbre avant qu'il ne s'effondre sur la maison !
5) Il souffre de l'estomac depuis des années, mais il refuse toujours de consulter un médecin.
6) Ce véhicule, dont on nous avait tant vanté les mérites, est une véritable catastrophe ambulante.
IX – Même question :
1) Lorsque le navire apparut enfin, un grand soupir de soulagement courut dans l'assistance, car beaucoup avaient cru qu'il s'était perdu corps et biens.
2) Le trois-mâts, dont les voiles étaient déchirées, portait quand même les traces de la tempête qu'il avait essuyée.
3) Parce que le mât d'artimon avait cassé, la poupe du navire avait été abîmée.
4) Tout le monde s'affaira dans le port, pour qu'on puisse soigner d'éventuels blessés.
5) Le capitaine avoua qu'il avait longtemps redouté le naufrage.
X – Même question :
1) Je crois, dit-il, que la journée va être dure.
2) Je prendrai plutôt un taxi qui m'emmènera tout de suite et me déposera devant chez moi.
3) Il remarqua avec satisfaction que le cours de ses actions avait encore monté.
4) Le sentier que nous avions pris et qui suivait le flanc de la colline conduisait à un village abandonné.
5) Il comprendra vite, car il n'est pas sot.
6) Bien que le vent soufflât assez fort, le peloton avançait à vive allure, parce que chacun tenait à inscrire cette étape à son palmarès.
XI – Même question :
1) Il nous quitta, sous prétexte qu'il avait froid.
2) Partons vite, afin que nous ne manquions pas le spectacle.
3) Descends, que je t'embrasse !
4) Le bruit devint si fort qu'on dut fermer les fenêtres.
5) Quoique la blessure fût anodine, il tenait à appeler le médecin.
6) Je ne sais pas comment j'ai pu y parvenir.
7) J'ai vu un renard pénétrer dans le poulailler.
8) Le repas fini, les invités firent la sieste.
9) Ayant franchi la barrière, nous nous trouvâmes dans le jardin.
XII – Même question :
1) Je vais me retirer, si vous n'y voyez pas d'inconvénient.
2) Nous ne savons toujours pas si notre projet est agréé.
3) Des calculs précis ont établi quand il fallait libérer le deuxième étage de la fusée.
4) Venez chercher votre commande quand vous voudrez.
5) Il retrouvait avec émotion le village où il avait connu de si belles années.
6) Devine un peu où j'ai retrouvé mes chaussures...
7) Je sens s'abattre sur mes épaules comme un fantôme. (P. Morand)
8) Quelquefois le vent semblait courir à pas légers ; quelquefois il laissait échapper des plaintes. (Chateaubriand)
XIII – Approfondissement :
Analyse détaillée des subordonnées dans les phrases suivantes :
1) Il racontait souvent, lors des réunions de famille, qu'il était allé chez les indiens d'Amazonie.
2) Il en avait d'ailleurs ramené une statuette, qu'il conservait dans un meuble vitré.
3) Tout le monde cherchait qui serait son héritier.
4) Le concierge ne pouvait pas savoir encore si le facteur passerait.
5) Le facteur ne passerait peut-être pas si le verglas persistait.
6) Je sens s'abattre sur mes épaules comme un fantôme. (P. Morand)
7) Le repas fini, les invités firent la sieste.
MÉTHODE
Pour analyser une subordonnée, on analysera d'abord le subordonnant, avec la méthode appliquée aux parties du discours : morphologie, contexte (distribution), syntaxe, sémantique ; puis, on étudiera les aspects propres à la subordonnée : sa fonction, sa transformation en phrase, les contraintes éventuelles liées à la subordination (contrainte modale ou temporelle).