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TRANSITION

1. Sacrés instruments

L'instrument d'un musicien est le prolongement de ses doigts et de son âme, les poètes ne le diront jamais assez. Un bon musicien brûle nécessairement d'amour pour les bons instruments. Et, comme disait Michel Waligora à propos de la Martin D-45, « Ils l'ont faite bonne d'abord, et belle ensuite parce qu'elle était bonne ».

Le premier à dégainer dans ce domaine, ce fut Michel Waligora, qui courut s'acheter une Martin D-28 à Bruxelles en juin 1973. Pourquoi Bruxelles ? Parce que c'était près de chez nous, et que c'était moins cher qu'en France. N'oublions pas que nous étions dans la préhistoire du Marché Commun, et que l'Europe n'existait alors que dans les rêves des utopistes. La procédure était la suivante : on achète à l'étranger, on règle les droits de douane, et le magasin nous rembourse ensuite les taxes belges ; globalement, ça s'équilibre. En juin 1975, Michel se procurera la guitare de ses rêves : la Martin D-45, et Bernard lui rachètera ensuite sa D-28.

En 1974, Jean-Jacques et Jean-Michel s'offrent à leur tour une virée outre-Quiévrain et s'achètent leur D-28 dans le même magasin, Euromusic Parys Flore. Au banjo, Jean-Jacques joue sur son Gibson RB-100.

Bernard, lui, se procure une Guild D-35 à Paris, rue Quincampoix, puis une mandoline Ibanez, jolie copie de la Gibson F-5, au même endroit.
En 1975, nos musiciens sont désormais rhabillés pour l'été. L'été, ce sera un stage et festival à Courville, dans l'Eure, organisé par Denis Phan. Pour Bernard, c'est avec le mandoliniste Christian Séguret ; pour Jean-Jacques, c'est encore et toujours, indéfectiblement, avec Bill Keith. Bernard y participe avec son Ibanez, et bave devant la Gibson F-5 d'un des stagiaires. Il accédera à la Gibson pour Noël 1975, ce sera une F-12, car la F-5, le haut de la gamme, plane à des hauteurs financières inaccessibles.

 


La D-28 de Michel Waligora,
photographiée chez Michel 40 ans après


Bernard avec sa mandoline Ibanez copie F-5
pendant un stage à Courville


Jean-Michel avec sa Martin D-28, en 1975

 2. Waliguitare

Michel Waligora, membre du club folk de Camus, a accompagné un temps La Grande Folque. Il assurait une première partie comme guitariste soliste, et cédait la place au groupe. Puis leurs chemins ont divergé. Michel a développé un répertoire personnel de guitare picking, tandis que le groupe constituait son unité et consolidait sa réputation en bluegrass. Tout en restant une relation stable du groupe, avec lequel il collaborait occasionnellement, il s'est surtout fait connaître lors de premières parties de concerts, le plus marquant étant celui de Marcel Dadi à Hénin-Beaumont, le grand Marcel avec qui il a joyeusement échangé lors de cette soirée, y compris sur scène.

Voici les principaux concerts retenus par Michel himself :

Oui, je sais, j'ai déjà mis cette photo,
mais ici elle est à sa place

Pour découvrir les événements marquants de l'année 1976 (et il y en a !), tournez vite la page en cliquant sur la guitare :