LES NATURES : corrigés des exercices

Pour ouvrir cette page dans une nouvelle fenêtre
afin de pouvoir l'enregistrer, cliquez
ICI

Exercice I

Exercice II

Les termes en couleur rouge sont des termes techniques qu'il y aura avantage à vérifier dans la leçon.

1) soigneusement : adverbe / c'est un mot invariable, dont le rôle est d'apporter une modification sémantique à un autre élément / c'est un adverbe de phrase, supprimable (fonction non essentielle), complément circonstanciel de manière / il est plus ou moins mobile aussi.

. qu' : pronom relatif / le pronom relatif est variable surtout en fonction / ici, c'est une forme régime direct (COD) / il n'a ni déterminant ni expansion, ce qui le distingue du nom / il introduit une subordonnée relative, c'est un subordonnant / il est COD du verbe de la subordonnée (demander) / il remplace son antécédent le travail, de manière totale (c'est un représentant anaphorique total).

. lui : pronom personnel / le pronom personnel varie en genre, nombre, personne, fonction, place, sens / c'est ici une 3ème personne du singulier, au masculin (forme commune ici avec le féminin), forme tonique, régime indirect (COI), clitique (devant le verbe), correspondant à un élément humain / ce pronom n'a ni déterminant ni expansion (pas d'épithète, de complément.) / il peut assumer l'ensemble des fonctions nominales, il est ici COI 2nd du verbe demander / il remplace, de manière totale, son antécédent, qui est ici le pronom il, la personne dont on parle (c'est un représentant anaphorique total).

2) qu' : conjonction de subordination / c'est un mot invariable, qui introduit une subordonnée conjonctive pure / il n'a pas de fonction, mais il permet à la subordonnée d'en avoir une (COD) / il n'exprime aucun élément de sens (il ne remplace rien, et n'a aucune valeur circonstancielle).

. assez : adverbe / mot invariable, supprimable / non mobile, car c'est plutôt un adverbe de mot, portant sur le verbe payer, pour le modifier sur le plan du degré, de l'intensité.

3) te : pronom personnel, de la 2ème personne du singulier, représentant l'allocutaire, celui à qui parle le locuteur / il est COD du verbe tenir.

. tiens : verbe / le verbe varie en mode, temps, personne, voix, nombre, et parfois genre / c'est un indicatif présent actif (3ème groupe), à la 1ère personne du singulier / c'est le pivot de la phrase, précédé d'un sujet, généralement suivi des autres fonctions essentielles (mais ici le COD est le pronom personnel clitique te, forcément antéposé) et souvent accompagné de compléments circonstanciels (pas ici) / il entraîne les fonctions dites primaires / il est l'élément moteur du prédicat (ce qu'on dit du sujet) dans une phrase verbale, et situe le prédicat dans le temps, ce qu'on appelle un procès.

4) Mes : adjectif possessif / c'est un déterminant, variable en genre et nombre avec une indication de personne (c'est propre au possessif), ici au masculin pluriel, avec un renvoi à la 1ère personne du singulier / il précède un nom, il lui permet de se réaliser en syntagme et de prendre une fonction dans la phrase / il actualise le nom (lui permet de prendre un sens précis dans un contexte), et, en tant que possessif, établit un lien avec la 1ère personne, le locuteur.

. mais : conjonction de coordination / c'est un mot invariable qui établit un lien non syntaxique, un lien d'égalité entre 2 éléments de même statut (nature et fonction), 2 propositions indépendantes ici / sa place est fixe entre ces 2 éléments / il exprime sémantiquement une sorte d'opposition.

.  : adverbe interrogatif / c'est un mot invariable qui se trouve en tête d'une phrase interrogative, du moins en niveau suffisamment soutenu, il donne la tournure interrogative / il est complément de lieu (ici, complément de verbe). Le classement comme adverbe est traditionnel, lié à la fois à l'étymologie et à la fonction / certains adverbes ont pourtant un rapport avec les pronoms, et l'on peut parler de " pronom adverbial " dans la mesure où il tient la place d'un élément forcément non exprimé, puisqu'on pose la question sur lui.

. les tiens : pronom possessif / comme le déterminant, il est variable en genre et nombre avec une indication de personne, c'est un masculin pluriel, avec un renvoi à la 2ème personne du singulier / le terme le ne joue aucun rôle de déterminant / il n'y a pas d'expansion / ce pronom assume une fonction nominale, il est sujet / il tient sémantiquement la place d'un syntagme, " tes parents ", c'est un remplaçant anaphorique partiel.

. 5) On : pronom personnel indéfini / pronom nominal (non remplaçant) nécessairement sujet et humain, 3ème personne du singulier.

. le : pronom personnel, 3ème personne du singulier, COD de considérer, remplaçant un élément à supposer dans un contexte antérieur.

. parfait : adjectif qualificatif, variable en genre et nombre, ici masculin singulier / il se rapporte au nom incapable, dont il est épithète (il aurait pu être apposé ou attribut), et il caractérise (décrit) ce nom.

. car : conjonction de coordination, mot invariable qui relie nécessairement deux phrases (ou sous-phrases), à égalité syntaxique, pour apporter une sorte d'explication.

. rien : pronom indéfini / pronom neutre / il est COD de comprendre / c'est un nominal, il ne remplace pas, il tient la place d'un élément dont on ne sait rien, sinon que c'est un élément " chose ".

. ce : pronom démonstratif / ne rien comprendre à ce qu'on disait signifie " ne rien comprendre aux choses qu'on disait, aux paroles qu'on prononçait " / il s'agit donc bien d'un pronom, antécédent du pronom relatif.

. qu' : pronom relatif

. en fait : locution adverbiale, adverbe de phrase.

. que : 2ème élément de la corrélation adverbiale (de restriction) ne... que, adverbe de phrase, malgré sa place fixe due à la forme corrélative.

. ce que : pronom interrogatif, signifiant " quelles choses ", et non " les choses que " / la subordonnée obtenue correspond à la question " Que savait-il faire ? ".

6) Mon Dieu : mot-phrase, interjection.

. qu' : adverbe exclamatif, qui renforce (degré) l'adjectif bête : il est très bête.

. donc : adverbe, qui n'apporte aucune coordination, mais un renforcement sémantique ; ce terme est mobile, ce qui n'est pas le cas d'une conjonction.

Exercice III

Le schtroumpf (nom commun : il est précédé d'un article / il est porteur du genre masculin et variable en nombre, le pluriel est possible / il assume une fonction nominale : sujet du verbe était / il désigne quelque chose qui correspond à une certaine réalité)

...qui avait schtroumpfé (verbe : il se conjugue [indicatif plus-que-parfait actif, 3ème pers. sing], il possède un sujet qui avec lequel il s'accorde, il exprime un procès, une " action ", il correspond au prédicat concernant ce sujet)

...le schtroumpf (nom commun : cf. plus haut / il est COD du verbe schtroumpfer)

...du Grand Schtroumpf (nom propre : il porte une majuscule / pas de pluriel possible, il est porteur d'un genre et d'un nombre : masculin singulier / il est complément du nom précédent, il assume donc une fonction nominale / il désigne un être unique, une personne, par convention)

...en était quand même schtroumpfement (adverbe : invariable / il renforce le sens de l'adjectif qui suit / il est supprimable, sa fonction n'est pas essentielle)

...schtroumpf (adjectif qualificatif : il est théoriquement variable en genre et nombre / il se rapporte à un nom / il assume une des 3 fonctions adjectivales : attribut de ce nom / il sert à décrire cet élément de la réalité).

...Il schtroumpfa (verbe : cf. plus haut / son sujet est il) pour lui-même :

...« Schtroumpf ! (mot-phrase, interjection : invariable / terme exclamatif / il ne dépend de rien d'autre / il exprime un message à lui seul) qu'est-ce que je suis

...schtroumpf ! » (adjectif qualificatif : cf. plus haut / il est attribut du sujet je)

...Puis il se schtroumpfa (verbe : cf. plus haut / son sujet est il / il est à la forme pronominale)

...un schtroumpf (nom commun : cf. plus haut / il est COD du verbe précédent)

...de schtroumpf (nom commun : cf. plus haut / il est complément du nom précédent, sans article, à cause du sens correspondant à un article partitif, car il s'agit d'une matière).

...Il se sentit alors schtroumpfement (adverbe : cf. plus haut / il renforce l'adverbe qui suit) mieux.

[hommage à Peyo]

Exercice IV

Exercice sur texte :

aujourd'hui : adverbe.

C'est un mot invariable, qui ne sert pas à introduire quoi que ce soit, mais qui constitue à lui seul un complément (ici, complément circonstanciel de temps) ; il apporte une modification sémantique non à un mot, mais à la phrase : c'est un adverbe de phrase, qui est mobile, détachable (il est détaché, entre 2 virgules), et grammaticalement supprimable.

tout ce qui :

Ces 3 mots forment un ensemble, mais pas forcément une seule partie du discours. Un certain nombre d'ouvrages analysent ce qui / ce que (etc.) comme des pronoms relatifs composés, avec antécédent (ce) incorporé, neutre, à valeur générale ; la Grammaire méthodique du français (p. 486 à 488) analyse ainsi les " relatives substantives " ; cette construction permet en effet d'utiliser une subordonnée relative dans toutes les fonctions du nom. Cela ne résout pourtant pas tous les problèmes : que faire de tout ? En fait, on a la même situation que si on avait " toutes les choses qui ", où on analysera toutes comme un adjectif indéfini qui détermine le syntagme nominal les choses, l'antécédent du pronom relatif qui. On peut donner ici une analyse proche : qui est un pronom relatif, ce est un pronom démonstratif, son antécédent, tout reste un adjectif indéfini, utilisé exceptionnellement devant un pronom, ou plutôt un ensemble qui joue le rôle d'un syntagme nominal. Si on avait un élément humain, on aurait tous ceux qui... / toutes celles qui..., où l'on voit que tout quitte sa forme neutre, et s'accorde normalement.

au cours de : préposition (locution prépositive).

C'est une locution invariable, qui sert à introduire un syntagme (groupe) nominal, pour lui permettre de prendre une fonction : complément circonstanciel de temps.

en : pronom personnel.

Ce mot est souvent classé comme pronom adverbial ; cela signifie qu'il sert à remplacer (donc pronom), mais qu'il a historiquement une origine adverbiale, et qu'il peut aussi assumer des fonctions dites adverbiales, c'est-à-dire de type circonstanciel. Il correspond toujours à [de + complément]. Dans une fonction nominale (ex : COI), on l'analysera comme pronom personnel, d'autant qu'il sert à remplacer totalement un antécédent (pronom anaphorique total), ce qui est le cas des pronoms personnels de 3ème personne. Ici, il remplace ce qui fut dit au cours de plus de cent soirées d'hiver. Il est complément du nom thème, ce qui est une fonction nominale (= " le thème de ce qui fut dit... ").

sa : adjectif possessif.

C'est un déterminant du nom découverte ; il est variable en genre, nombre et personne (féminin, singulier, faisant référence à une 3ème personne du singulier). Il permet au nom de constituer un syntagme et d'être utilisé dans une phrase. Comme déterminant, il actualise le nom, il lui permet de prendre un sens précis dans un contexte ; il est possessif parce qu'il établit un lien à une personne, la 3ème.

avant : préposition, ou plutôt 1er élément le la locution prépositive avant de. C'est une locution invariable, qui sert à introduire un syntagme (groupe) infinitival (la connaître), pour lui permettre de prendre une fonction : complément circonstanciel de temps.

chaque : adjectif indéfini.

C'est un déterminant du nom jour ; il est variable en genre et nombre (masculin, singulier en principe, mais avec une forme unique). Il permet au nom de constituer un syntagme et d'être utilisé dans une phrase. Comme déterminant, il actualise le nom, il lui permet de prendre un sens précis dans un contexte ; il est indéfini parce qu'il exprime une notion de quantité toujours vague.

qu' : pronom relatif.

Le pronom relatif est variable en fonction, et secondairement en sens. Le pronom que est une forme régime direct, c'est-à-dire en général COD. Il est pronom parce qu'il remplace totalement (anaphorique total) un antécédent, le syntagme nominal l'amour grandissant chaque jour (chef de groupe : l'amour), et aussi parce qu'il assume une fonction nominale : COD de éprouvait. Il est relatif parce qu'il introduit une subordonnée relative : qu'il éprouvait...

depuis qu' : conjonction de subordination (locution conjonctive).

Cette locution est invariable, et n'a pas d'autre rôle que d'introduire une subordonnée conjonctive (depuis qu'il avait le bonheur d'y vivre), pour lui permettre d'assumer la fonction de complément circonstanciel de temps par rapport à sa proposition principale, qui la précède.

y : pronom adverbial.

Ce terme s'analyse comme en : il correspond à [à + complément]. Quand il est COI, on l'analyse comme pronom personnel, parce qu'il est un remplaçant anaphorique total (il remplacera alors totalement un antécédent, un groupe placé devant lui : Ce projet, j'y pense souvent). Ici, il est complément de lieu de vivre, et n'est donc pas pronom personnel. On remarquera pourtant qu'il remplace la France, comme un pronom ; et qu'il est complément essentiel de lieu, et non circonstanciel (on ne peut pas le supprimer, il dépend directement du verbe). Dans une fonction adverbiale, il est pronom adverbial.

qu' : conjonction de subordination.

Il faut en fait reconstituer, car il y a une rupture de construction (volontaire) : J'admirais qu'il ne se décourageât pas. On a donc affaire à une subordonnée conjonctive (complétive) COD du verbe admirais. La conjonction est un mot invariable, dépourvu de fonction, dépourvu de sens, qui n'a d'autre rôle que d'introduire cette subordonnée et de lui permettre d'être COD. C'est un pur subordonnant. Dans une transformation en phrase simple (Il ne se décourageait pas), la conjonction disparaît, et on constate la disparition de la contrainte modale, c'est-à-dire du subjonctif entraîné par le sens du verbe admirer.

implacable : adjectif qualificatif.

L'adjectif est un mot variable en genre et nombre : ici, masculin singulier, bien que la forme soit commune au deux genres (adjectif épicène). Il se rapporte au nom silence, dont il est épithète, l'une des 3 fonctions adjectivales (épithète, apposé, attribut). Il sert à caractériser, qualifier ce nom. Un adjectif est susceptible d'être modifié par un adverbe de degré (ex : plus, aussi, très implacable).

quelque : adjectif indéfini.

C'est un déterminant du nom violence ; il est variable en genre et nombre (féminin, singulier, mais avec une forme unique aux deux genres). Il permet au nom de constituer un syntagme et d'être utilisé dans une phrase. Comme déterminant, il actualise le nom, il lui permet de prendre un sens précis dans un contexte ; il est indéfini parce qu'il exprime une notion de quantité vague. Ici, il correspond à " une quelconque ".

parfois : adverbe. C'est un mot invariable, qui constitue à lui seul un complément (ici, complément circonstanciel de temps) ; il apporte une modification sémantique à la phrase (ici, une subordonnée) : c'est un adverbe de phrase, qui est mobile (ici, il est placé quasiment en tête de sa proposition), détachable, grammaticalement supprimable.

la : pronom personnel.

Le pronom personnel varie en genre, nombre, personne, fonction, place, sens. C'est ici une forme féminin singulier, 3ème personne, régime direct (COD), clitique (toujours devant le verbe). Un pronom assume une fonction nominale, ici COD du verbe saturer. Il remplace, de manière anaphorique et totale, son antécédent la pièce.

Le pronom personnel comporte des formes qui sont obligatoirement sujet (je, tu, il, ils), ou COD (le, la, les), ou COI (moi, lui). Certaines formes correspondent obligatoirement à des humains (1ères et 2èmes personnes + on) ou à des choses (en, y). Certains sont obligatoirement devant le verbe (me, te, le...), ce sont les formes faibles (clitiques), ainsi que les pronoms sujets ; d'autres sont toniques, et plus libres (moi, lui...).

jusqu'au : préposition (locution prépositive).

C'est une locution invariable, qui sert à introduire un syntagme (groupe) nominal (jusqu'au fond des angles), pour lui permettre de prendre une fonction : complément circonstanciel de lieu.

comme : préposition.

Même analyse. Cette préposition établit un rapport de comparaison. Elle n'introduit pas une subordonnée.

quand : conjonction de subordination.

Cette conjonction est invariable, et n'a pas d'autre rôle que d'introduire une subordonnée conjonctive (jusque voix), pour lui permettre d'assumer la fonction de complément circonstanciel de temps par rapport à sa proposition principale, qui la suit (il semblait...).

ce : adjectif démonstratif.

C'est un déterminant du nom silence ; il est variable en genre et nombre (masculin, singulier). Il permet au nom de constituer un syntagme et d'être utilisé dans une phrase. Comme déterminant, il actualise le nom, il lui permet de prendre un sens précis dans un contexte ; il est démonstratif parce qu'il fait référence de manière précise à un silence qui a été exprimé précédemment dans le contexte. Dans une situation réelle, par exemple dans des paroles, le démonstratif aurait un rôle différent : celui de désigner, toujours avec une grande précision, un élément présent sous les yeux du locuteur (ex : " Regarde ce manteau de vison, je me l'achèterais bien... "). Il aurait alors une valeur déictique.

qu' : conjonction de subordination.

C'est un mot invariable, une conjonction " pure ", un pur subordonnant, qui ne possède aucune fonction, aucun élément de sens, et dont le seul rôle est d'introduire la subordonnée conjonctive (complétive) qu'il me permît de respirer librement, et de lui permettre d'avoir une fonction nominale. Ici, la subordonnée n'est pas COD, mais sujet réel du verbe impersonnel il semblait. Sa transformation en phrase se fait par suppression simple de la conjonction (Il me permettait de respirer plus librement), avec disparition de la contrainte modale, c'est-à-dire du subjonctif entraîné par le sens du verbe de la principale.

plus : adverbe.

C'est un mot invariable, qui apporte une modification sémantique (ici, un degré) à un mot, l'adverbe librement : c'est un adverbe de mot, ni mobile, ni détachable ; il est grammaticalement supprimable.

Exercice V
(partiel 1996)

1) Nature des mots soulignés :

2) Étude des 4 mots en italiques ; nature et critères de reconnaissance :

souvenir : nom commun

là-bas : adverbe

eux : pronom personnel

anciens : adjectif qualificatif

Exercice VI
(partiel 1996)

1) Ce jeune homme aimait faire de jolis compliments aux vieilles dames.

de est un article indéfini pluriel, remplaçant des devant le nom quand celui-ci est précédé d'un adjectif qualificatif épithète.

2) Il s'informait ainsi discrètement des richesses qu'elles possédaient.

des correspond à la préposition de contractée avec l'article défini les, ce qui se produit au pluriel (le genre étant neutralisé), ainsi qu'au masculin singulier (du). Il s'agit de s'informer de..., et la pensée porte sur les richesses.

3) Madame Mélanie lui offrit ce jour-là son plat préféré : des épinards à la crème.

des est un article partitif pluriel, déterminant un nom correspondant à une catégorie non dénombrable : on n'offre pas un ou deux épinards, pas plus qu'une lentille, un petit pois, etc., mais une certaine quantité de...

4) On ne retrouva pas d'empreintes sur le cadavre congestionné du jeune homme.

d' (de) est un article indéfini, ici au pluriel, mais la forme serait la même au singulier ; il remplace un, une ou des devant le nom COD quand le verbe est utilisé avec une tournure négative (ne... pas).

Exercice VII
(juin 1996)

tout : adverbe

ceux : pronom démonstratif

Exercice VIII

ce qu' : pronom interrogatif indirect

ne... que : corrélation adverbiale

que : pronom relatif

Exercice IX
(septembre 1996)

ce que : pronom démonstratif + pronom relatif

qu' : conjonction de subordination

l' : pronom personnel

fort : adjectif qualificatif ou adverbe.

Commentaire préalable : historiquement, dans cette locution, fort est un adjectif attribut, et l'expression signifie " se prétendre assez fort pour ". L'usage pourtant rend cet adjectif invariable, et Vaugelas considérait qu'il était " mis comme adverbialement " (cf. LE BON USAGE de Grevisse, p. 493). Certains auteurs continuent pourtant d'accorder ce mot avec le sujet. Aujourd'hui, il n'y a aucun inconvénient à considérer qu'il s'agit d'une locution figée, avec un adjectif utilisé comme adverbe. On admettra donc les deux analyses, à condition que l'ensemble des critères présente suffisamment de logique.

Remarque : il ne faut pas s'étonner qu'on puisse admettre deux analyses différentes ; l'une est plutôt historique, et l'autre correspond au français moderne. Les divergences d'analyse sont assez rares en ce qui concerne les natures, elles sont plus fréquentes en ce qui concerne les fonctions, où l'analyse est parfois délicate. Les classements des parties du discours ont évolué avec le temps, et plus nettement encore l'analyse des fonctions.

Exercice X
(partiel 1997)

(a) L'œil était dans la tombe et regardait Caïn. (V. Hugo)

Tombe est un nom commun.

(b) Oh ! n'insultez jamais une femme qui tombe ! (V. Hugo)

Tombe est un verbe.

Exercice XI
(partiel 1997)

A - CRITIQUE DE LA DÉFINITION

1) Cette définition est celle du " nom ". Or, Grevisse ne distingue pas a priori le nom commun du nom propre, considérant qu'il s'agit là d'une même catégorie, qui comprendrait deux sous-catégories. Ce point de vue reste celui d'un certain nombre de spécialistes, alors que d'autres pensent que c'est une erreur, et qu'il s'agit bien de deux catégories différentes : il faudra donc au moins évoquer la question des deux sous-catégories, voire séparer le nom commun et le nom propre en deux catégories distinctes, selon le point de vue que l'on partage.

2) Cette définition ancienne est uniquement sémantique, puisqu'elle définit le nom d'après son sens, d'après ce qu'il désigne. Il s'agira donc de rajouter tous les autres critères (morphologie, contexte, syntaxe), voire de corriger l'aspect sémantique : les notions d'actions et de qualités citées en annexe s'appliquent, par exemple, traditionnellement au verbe et à l'adjectif ; en fait, il s'agit surtout d'une différence de fonctionnement, concernant les mêmes notions.

B - ÉTUDE DE LA CATÉGORIE

Le nom commun

On définit une catégorie d'après les critères suivants : morphologie, contexte, syntaxe, sémantique.

 

Le nom propre

On pourra considérer qu'il constitue une catégorie à part, malgré la tradition grammaticale, ou bien suivre cette tradition qui continue à l'inclure dans la catégorie nominale. En fait, le nom propre, comme le pronom, se comporte comme un syntagme nominal.

Exercice XII
(juin 1997)

votre : adjectif possessif

fort : adverbe

car : conjonction de coordination

Exercice XIII
(juin 1997)

elle : pronom personnel ; c'est un représentant, un remplaçant ; il est cataphorique, puisqu'il remplace son référent cette faux, situé derrière lui ; il remplace totalement ce syntagme, sans rien retrancher, sans rien rajouter non plus. Il possède une coréférence à la fois virtuelle et actuelle par rapport à ce syntagme.

celui : pronom démonstratif ; c'est un représentant anaphorique partiel ; il reprend le nom cheval : uniquement le sens abstrait, virtuel, de ce nom, et non le syntagme son cheval exprimé dans la phrase ; sa coréférence est seulement virtuelle ; ce nom est devant lui, le pronom est donc un remplaçant anaphorique.

quelque chose : pronom indéfini ; ce n'est pas un représentant au sens strict, il ne renvoie pas à un élément exprimé ; c'est un nominal, car son référent est inconnu ; on sait simplement qu'il renvoie à une " chose " (abstraite) plus ou moins précisée par le complément du pronom qui suit (syntagme à valeur adjectivale).

Exercice XIV
(septembre 1997)

Texte de Maupassant, Farce normande

1) Parties du discours, et critères d'identification nécessaires :

qui : pronom relatif

tous les : adjectif indéfini

2) Nature exacte des occurrences de de (+ variantes), avec justifications nécessaires :

du défilé : préposition + article défini

des mouches : article indéfini

de l'argent : article partitif

Exercice XV

L'adjectif qualificatif se reconnaît aux critères suivants :

Étude particulière proposée par le sujet :