LES FONCTIONS : corrigés des exercices
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1) Paris,
Lyon : apposés à ville (et non compléments
du nom, car ce sont les mêmes villes, les noms propres
en précisent l'identité ; l'analyse reste pourtant problématique)
/ importantes : attribut du sujet villes (verbe
d'état)
2) toute
jeune fille encore : apposé à la
remplaçante (même personne, position détachée)
3) d'un
mauvais garçon : attribut du sujet Roger
(équivalent d'un verbe d'état) / un voyou :
attribut du COD le (même personne, verbe de jugement)
4) sombre
et mal entretenue : apposés à rue
/ un vrai coupe-gorge : attribut du
sujet rue (synonyme d'un verbe d'état)
5) mon
ancien adversaire en athlétisme :
apposé à garçon / mon ami : attribut du
sujet garçon - un frère : attribut du COD le
6) Gaston :
attribut du sujet il / Tonton : attribut du
COD l' (identité avec le sujet / le COD)
7) le
petit atelier familial de mon grand-père :
attribut du sujet l'entreprise
Rappel : l'attribut apporte un renseignement sur le sujet ou le COD, par l'intermédiaire d'un verbe ; quand l'attribut est un nom ou un syntagme nominal, il correspond en outre à la même chose ou la même personne que le sujet ou le COD. L'apposition apporte les mêmes éléments de sens, mais sans verbe, et en position détachée.
1) (pas
d'attribut)
2) député :
attribut du sujet notre maire (le verbe exprime un
changement d'état)
président
de la société de chasse du village : attribut du sujet
il (verbe : même sens que rester)
3) un
excellent imprésario : attribut du sujet Monsieur
Figatelli
de véritables
vedettes : attribut du COI de bien des chanteurs
(le verbe faire exprime une transformation, un changement d'état
du COI ; c'est un cas exceptionnel d'attribut)
4) (dans
la cour n'est pas attribut mais complément essentiel de
lieu, être n'est pas verbe d'état)
de très
bonne humeur : attribut du sujet il (groupe
nominal à valeur adjectivale)
président
de la société de chasse : attribut du COD le (=
refuser qu'il soit...)
je ne
sais quoi : attribut du sujet qui
5) tout embarrassée,
toute froissée : attributs de vous
; vous est régime du présentatif voilà, qui se
comporte comme un verbe, ce qu'il était autrefois (= vois, voyez
là)
cible :
attribut du COD vous
ce
que vous n'êtes pas : attribut du COD vous (c'est
une subordonnée relative substantivée, à valeur nominale ; une
analyse plus scolaire dirait que le pronom ce est l'antécédent
du pronom relatif que, lui-même attribut du sujet vous
dans la relative)
Les compléments circonstanciels sont des compléments de phrase, ils ne dépendent pas du verbe seul, à la différence des compléments essentiels, qui sont exigés par la construction et le sens du verbe.
Les noms soulignés dans les exercices sont chefs de groupes ; les groupes entiers sont la plupart du temps repris dans les réponses ci-dessous.
1) le
capitaine : sujet inversé de marchait - des
pompiers : complément du nom capitaine
2) mon
petit garçon : apostrophe (mais ce n'est pas une
fonction)
3) un
bouquet : COD de apporte - à sa grand-mère :
COI 2nd de apporte
4) de
cette époque : COI de me souviens - le bon
temps : sujet logique, réel, ou régime du présentatif
c'était
5) des
gens : sujet logique, ou régime du présentatif il y
avait - de tous les pays : complément du nom gens
6) par un
mendiant : complément d'agent de a été retrouvé
7) du règlement :
complément de l'adjectif respectueux
8) au
percepteur : COI 2nd de envoie
9) un
brave homme : apposé à commissaire
10) chef
de service : attribut du sujet ingénieur - un
spécialiste : attribut du COD le
11) par
un débutant : complément d'agent de ait été
commis - lui : complément de l'adjectif sûr
12) Grenoble :
apposé à ville - accueillir : complément de
l'adjectif heureuse - mon cher Président :
apostrophe (mais ce n'est pas une fonction)
1) par un
vieux poêle : complément d'agent de était chauffée
- une bouilloire : sujet inversé de susurrait
2) des
conseils : COD de donne - aux débutants :
COI 2nd de donne
3) un
porte-huilier : apposé à porcelaine - le
joyau : attribut du sujet porcelaine
4) dix
personnes : sujet logique, ou régime du présentatif il
y avait - du cordonnier : complément du nom boutique
5) Général :
apostrophe (mais ce n'est pas une fonction)
6) à
votre problème : COI de ai réfléchi
7) sur la
table : C essentiel de lieu (mis en relief par le présentatif
c'est) de se trouvait - de la cuisine :
complément du nom table - le livre : sujet
inversé de se trouvait
8) par
ses révélations : complément d'agent de ai été
troublé
9) à ma
tante : COI de appartenait - à la campagne :
complément essentiel de lieu de habitait
10) Après
l'arrivée : CC temps de sembla - d'un nouveau
joueur : complément du nom arrivée - trois
buts : COD de marqua - en dix minutes :
CC temps de marqua
11) à sa
parole : complément de l'adjectif fidèle - sa
démission : COD de a envoyé - à son
directeur : COI 2nd de a envoyé - par
une secrétaire : complément d'agent de a été reçue
- à l'importance : COI de a réfléchi - du
message : complément du nom importance - ce
malentendu : sujet logique, ou régime du présentatif il
y a eu
12) au règlement :
COI de obéir - ses impôts : COD de payer
- au percepteur : COI 2nd de payer
1) au
commandant du fort : COI 2nd de a apporté
2) Philippe :
apostrophe (ce n'est pas une fonction) - de notes :
complément du nom carnet
3) des
voiliers élégants : apposé à navires
4) une écurie :
sujet logique, ou régime du présentatif il y a - un
poulain : sujet inversé de vient de naître
5) par un
escroc : complément d'agent de a été vendue
6) ministre :
attribut du sujet député - de sa promotion :
complément de l'adjectif content
7) un génie :
attribut du COD ce savant
8) de sérieux
ennuis : sujet de sont arrivés
9) de
rares visiteurs : COD de avons rencontré
10) de
panache : COI de a manqué
11) de la
victoire : COI de a décidé
12) de
ses parents : complément d'agent de est adoré
13) de
lourds nuages noirs : sujet inversé de se
profilaient
14) de sa
chambre : CC lieu de a téléphoné - d'hôtel :
complément du nom chambre
1) une
vieille horloge : sujet logique, ou régime du présentatif
il y avait - à un brocanteur : COI 2nd
de ai revendu - par un parisien : complément
d'agent de a été rachetée
2) me :
COI 2nd de doit - une grosse somme
d'argent : COD de doit
3) par un
architecte : complément d'agent de a été édifié
- lui : COI 2nd de devons
4) de
grosses araignées : sujet inversé de couraient
5) un
bouquet : COD de a offert - à son âne :
COI 2nd de a offert
6) à son
prestige : COI de a nui - à la situation :
COI de remédie - de tout le monde : complément
d'agent de est reconnue - lui : COI 2nd
de attribue - quelques affaires louches : COD
de attribue
7) un
volontaire : sujet logique, ou régime du présentatif il
y eut - l'homme de la situation : attribut du
sujet il
8) par le
maître d'hôtel : complément d'agent de furent présentées
9) à la
banque : COI 2nd ou C essentiel lieu de a
envoyé (= le banquier, ou l'établissement) - un chèque :
COD de a envoyé
10) un mètre
quarante : complément essentiel de mesure du verbe mesure
/ cent vingt kilos : complément essentiel de mesure du verbe pèse
11) à
Nantes : complément essentiel de lieu du verbe s'est
rendu / deux heures : complément essentiel de temps du verbe a
duré
— du pays : complément du nom (SN) les pauvres
catégorie :
le complément du nom est une fonction nominale, qui peut être
assumée par un nom (ou syntagme nominal), un pronom, un
infinitif, une subordonnée conjonctive pure ; ici, il
s'agit d'un syntagme nominal, apte à assumer cette fonction.
morphologie :
ce complément n'entretient aucune relation morphologique avec l'élément
qui le régit, il ne subit ni n'entraîne aucun accord.
contexte : le
complément du nom se situe obligatoirement dans le contexte
droit du nom régisseur (derrière le nom pauvres), il ne
peut être déplacé, ni détaché par une virgule. C'est une
fonction dite secondaire (à l'intérieur du groupe).
syntaxe : ce
n'est pas une fonction essentielle par rapport à la phrase, on
peut grammaticalement le supprimer, mais il peut être considéré
comme indispensable à la compréhension du groupe.
sémantique :
les relations sémantiques entre le nom complément et le nom régisseur
sont multiples ; ici, il s'agit des pauvres qui se
trouvent, habitent dans le pays, il s'agit donc d'une
localisation géographique.
— les gamins : l'un des sujets du verbe venaient / ou sujet des verbes passaient et grimpaient
[l'une des deux interprétations peut paraître " tirée par les cheveux ", mais la grammaire ne permet pas de choisir]
catégorie :
le sujet est une fonction nominale, qui peut être assumée par
un nom (ou syntagme nominal), un pronom, un infinitif, une
subordonnée conjonctive pure ; ici, il s'agit d'un syntagme
nominal, apte à être sujet.
morphologie :
le sujet entraîne l'accord du verbe en personne, nombre, voire
genre (avec l'auxiliaire être) ; le verbe venir
s'accorde à la 3ème personne du pluriel avec
l'ensemble de ses sujets, tous au pluriel d'ailleurs / ou :
les verbes passaient et grimpaient s'accordent avec
ce sujet.
contexte, distribution :
la place normale du sujet, dans la phrase canonique (modèle), est
devant le verbe, sans pause, le sujet n'étant ni déplaçable ni
détachable ; l'inversion éventuelle ne signifie pas que le
sujet soit mobile : c'est le seul déplacement possible,
quand cette inversion ne risque pas d'entraîner une ambiguïté.
Ici, la situation n'est pas canonique, car le verbe est précédé
d'un premier sujet les jeunes mariés, puis suivi de 4
autres sujets, tous inversés, et coordonnés ; dans la
phrase canonique, le SN sujet serait devant son verbe sans pause.
/ Pour les verbes passaient et grimpaient, on
notera que le sujet est séparé des verbes par une subordonnée
relative et un complément circonstanciel, mais dans la phrase
canonique, il serait juste devant son verbe, sans pause : les
gamins passaient... / les gamins grimpaient...
relations syntaxiques :
le sujet est la plus essentielle des fonctions, il n'est pas
supprimable ; seul l'impératif s'en dispense, mais il ne
correspond pas à la situation de la phrase canonique, où le
sujet est normalement nominal, et la phrase, minimale est
assertive.
Le
questionnement par pronom interrogatif donne la question qui
est-ce qui? La pronominalisation par pronom personnel donne
le pronom sujet ils. La transformation passive n'est pas
possible ici (auquel cas le sujet deviendrait complément d'agent). sémantique :
le sujet ne possède pas d'autonomie sémantique : isolé,
il n'est pas reconnaissable comme sujet. C'est la fonction qui
entretient les plus grandes relations sémantiques avec le verbe :
son sens est sélectionné par celui du verbe venir / ou passaient
et grimpaient, verbes qui exigent un sujet animé, vivant.
Il exprime celui (ceux) dont on parle, le verbe (ici intransitif)
constituant le prédicat. Ici, le sujet est agent, il
" fait l'action ", conformément à la tradition.
— entre les rangs : complément essentiel de lieu du verbe passaient
catégorie :
il s'agit d'une fonction adverbiale, qui peut être assumée par
un adverbe, un pronom adverbial (en / y) ou un syntagme
nominal ; ici, il s'agit d'un syntagme nominal prépositionnel,
apte à assumer cette fonction.
morphologie :
ce complément n'entretient aucune relation morphologique avec le
verbe qui le régit, il ne subit ni n'entraîne aucun accord.
contexte, distribution :
la place normale de ce complément, dans la phrase canonique, est
derrière le verbe, sans pause, il n'est ni déplaçable ni détachable ;
c'est bien le cas ici. Il est prépositionnel ; il ressemble
syntaxiquement aux COI ; pourtant, à la différence des
COI, la préposition n'est pas liée au verbe, mais au complément
(diverses prépositions sont possibles).
relations syntaxiques :
c'est une fonction essentielle, un complément de verbe ; ce
complément n'est pas supprimable : les gamins passaient
n'aurait pas le même sens.
Transformation
possible : ce complément est adverbialisable, remplaçable
par un de ces adverbes qui sont à la limite des pronoms, car ils
correspondent à un lieu dont on a parlé : les gamins
passaient là. sémantique :
ce type de complément est exigé par le sens du verbe, qui
exprime un déplacement du sujet, et le complément explicite ce
déplacement. C'est le cas de nombreux verbes de déplacement (aller
à / venir de...) ainsi que de verbes comme habiter, résider...
Le sens du complément apparaît clairement comme celui d'un
complément de lieu, ce qui est un point commun avec les complément
circonstanciels.
— le plus riche fermier du pays : apposé à Jean Patu
catégorie :
il s'agit d'une fonction adjectivale, qui peut être assumée par
un adjectif qualificatif ou un syntagme adjectivé, une subordonnée
relative, ou par un nom ou un syntagme nominal ; ici, il
s'agit d'un syntagme nominal, apte à assumer cette fonction.
morphologie :
les fonctions adjectivales entraînent normalement un accord en
genre et nombre avec l'élément régisseur ; le syntagme
nominal s'accorde quand il le peut, ce qui est le cas ici :
ce syntagme est du même genre et du même nombre que Jean Patu,
le masculin singulier.
contexte, distribution :
l'apposition se trouve juste à côté de l'élément auquel il
se rapporte, détaché par la ponctuation ; le SN est ici
derrière Jean Patu, détaché par des virgules. Un
adjectif pourrait se trouver devant, car il n'y aurait pas de
risque d'ambiguïté. C'est une fonction dite secondaire.
relations syntaxiques :
ce n'est pas une fonction essentielle ; l'apposition est
supprimable, elle n'est pas présente dans la phrase canonique,
minimale.
sémantique :
ce syntagme, comme dans toute fonction adjectivale, sert à
apporter un renseignement sur le nom régisseur, à le caractériser.
En tant que syntagme nominal, il correspond à la même personne
que lui.
— bien dotée : attribut du COD la
catégorie :
il s'agit d'une fonction adjectivale, qui peut être assumée par
un adjectif qualificatif ou un syntagme adjectivé, parfois une
subordonnée relative, ou bien un nom ou syntagme nominal ;
ici, il s'agit d'un syntagme adjectival (participe passé précédé
d'un adverbe), apte à être attribut.
morphologie :
les fonctions adjectivales entraînent normalement un accord en
genre et nombre avec l'élément régisseur ; ici, le
participe adjectivé s'accorde en genre et nombre avec le COD la
(fém. sing.).
distribution :
ce syntagme est relié au COD par l'intermédiaire du verbe savait ;
il est placé derrière le verbe, sans pause ; si le COD était
un SN, il serait derrière ce COD ; il n'est ni détachable,
ni déplaçable.
relations syntaxiques :
l'attribut est une fonction essentielle ; il n'est pas
supprimable, il est présent dans la phrase canonique. Il est
relié au COD par un verbe. L'attribut est parfois prépositionnel
(derrière considérer comme, tenir pour, etc.).
sémantique :
ce syntagme apporte sur le COD une qualification, qui correspond
à un jugement porté, exprimé par le sens du verbe ; par
transformation, ce verbe, à la voix passive, serait sémantiquement
proche du verbe sembler (elle était sue, connue comme...).
— lui : COI du verbe plaisait
catégorie :
le complément d'objet est une fonction nominale, qui peut être
assumée par un nom (ou plutôt un syntagme nominal), un pronom,
un infinitif, une subordonnée conjonctive pure, ou
interrogative, infinitive (pour le COD) ; ici, il s'agit
d'un pronom personnel, apte à être complément d'objet.
morphologie :
le COI ne subit ni n'entraîne aucun lien morphologique avec un
autre élément de la phrase, mais le pronom personnel possède
des formes globalement sujet, COD ou COI. Ce pronom est à une
forme régime indirect ( = à + SN), et tonique.
distribution :
c'est un complément du verbe plaire ; il n'est ni détachable
ni déplaçable dans la phrase canonique ; il est prépositionnel,
ce qui est manifeste quand on remplace ce pronom par un SN :
à Rosalie La préposition est liée au verbe (uniquement à).
relations syntaxiques :
le complément d'objet est essentiel, il n'est pas supprimable ;
le verbe est de valence double (2 fonctions
essentielles liées au verbe, le sujet et le COI). Le
questionnement par pronom interrogatif donne la question à
qui?
sémantique :
ce complément ne possède pas d'autonomie sémantique, son sens
est sélectionné par celui du verbe plaire : il
s'agit forcément d'un être humain, doué de sentiments.
—a) Augustine veillait jalousement sur la vieille maison de ses maîtres.
sur la vieille maison de ses maîtres : complément d'objet indirect du verbe veiller
catégorie :
le COI est une fonction nominale, assumée ici par un syntagme
nominal, apte à être complément d'objet.
morphologie :
aucun lien morphologique n'est possible avec un autre élément
de la phrase.
distribution et
relations syntaxiques : c'est un complément du verbe veiller ;
il n'est ni supprimable, ni théoriquement détachable ou déplaçable
dans la phrase canonique ; il est prépositionnel ; le
verbe est de valence double.
Le
questionnement par pronom interrogatif donne la question sur
quoi? La pronominalisation par pronom personnel donne sur
elle, et non y, qui correspondrait à une " chose
" abstraite. sémantique :
ce complément ne possède pas d'autonomie sémantique, son sens
est sélectionné par celui du verbe veiller (c'est
quelque chose de concret ou d'abstrait, qui a de l'importance, et
qu'il faut conserver en l'état).
—b) Sur la vieille maison alsacienne, une cigogne avait construit son nid.
sur la vieille maison alsacienne : complément circonstanciel de lieu (verbe de la phrase : construire)
catégorie :
il s'agit d'une fonction adverbiale, qui peut être assumée par
un adverbe, un syntagme nominal, une subordonnée conjonctive ou
participiale ; ici, c'est un syntagme nominal prépositionnel,
apte à être complément circonstanciel.
morphologie :
aucun lien morphologique n'est possible avec un autre élément
de la phrase.
distribution et
relations syntaxiques : c'est un complément de phrase,
circonstanciel ; il ne se rattache pas directement au verbe,
mais au noyau de la phrase ; il est supprimable, détachable
et déplaçable ; il est prépositionnel. Il est
adverbialisable, on peut le remplacer par là, ici,
ailleurs, ou le trouver par un questionnement adverbial (où ?).
sémantique :
ce complément possède une autonomie sémantique, on le reconnaît
comme complément de lieu même en dehors de tout contexte ;
son sens est sélectionné par celui de la phrase entière. Il
correspond à un lieu.
— un véritable sanctuaire : attribut du COD le
catégorie :
c'est une fonction adjectivale, où l'on trouve soit des éléments
adjectivaux, soit des éléments nominaux, mais ces derniers
perdent sémantiquement l'essentiel de leur valeur nominale ;
ici, c'est un syntagme nominal, apte à être attribut.
morphologie :
il y a apparemment accord en genre et nombre avec le COD le
(masc. sing.), mais vu le sens métaphorique, cet accord n'est
pas systématique pour un SN.
distribution et
relations syntaxiques : ce syntagme est relié au COD
par l'intermédiaire du verbe considérer et de la préposition
comme ; il est placé derrière le verbe dans la
phrase canonique, sans pause, il n'est ni détachable, ni déplaçable,
ni supprimable ; la fonction est essentielle.
sémantique :
ce syntagme exprime une identité avec le COD, et apporte sur lui
une qualification, qui correspond à un jugement porté, exprimé
par le sens du verbe ; par transformation, ce verbe, à la
voix passive, serait sémantiquement proche du verbe sembler.
— au roi : complément d'objet indirect second du verbe répéter
catégorie :
le COI est une fonction nominale ; ici, il s'agit d'un
syntagme nominal, apte à être complément d'objet.
morphologie :
aucun lien morphologique n'est possible avec un autre élément
de la phrase.
distribution et
relations syntaxiques : c'est un complément du verbe répéter ;
il n'est ni supprimable, ni théoriquement détachable ou déplaçable
dans la phrase canonique ; il est prépositionnel ; il
est accompagné d'un COD 1er qui correspond au contenu
des paroles, exprimé au discours indirect par la suite (propositionnelle)
de la phrase : ce qu'il... ; le verbe, doublement transitif, est de valence
triple (3
fonctions essentielles liées au verbe).
Le
questionnement par pronom interrogatif donne la question à
qui? La pronominalisation par pronom personnel donne le
" datif " lui : il le lui répéta.
Dans une
transformation passive, le COI 2nd subsiste : Ces
paroles furent répétées au roi par lui.
Ce ne serait pas le cas d'un COI seul ou d'un COI 1er,
car le verbe ne pourrait connaître la construction passive. sémantique :
le verbe exprime un échange de paroles ; le sujet est la
personne qui parle, le COD 1er correspond aux paroles,
et le CO Indirect second au bénéficiaire de cet échange de
paroles. La plupart des verbes doublement transitifs expriment un
échange, un transfert entre deux éléments de même type, généralement
humains. La construction la plus fréquente (3/4 de ces verbes)
est celle des verbes de don ou de paroles : quelqu'un donne
(dit) quelque chose à quelqu'un d'autre.
— à la désolante insuffisance du menu : complément d'objet indirect du verbe parer
catégorie :
cette fonction nominale est assumée par un syntagme nominal,
apte à être complément d'objet.
morphologie :
aucun lien morphologique n'est possible avec un autre élément
de la phrase.
distribution et
relations syntaxiques : c'est un complément du verbe parer ;
il n'est ni supprimable, ni théoriquement détachable ou déplaçable
dans la phrase canonique ; il est prépositionnel ; le
verbe est de valence double.
Le
questionnement par pronom interrogatif donne la question à
quoi? La pronominalisation par pronom personnel donne le
pronom y, qui correspond à un complément indirect
introduit par à, et exprimant une " chose " (abstraite) :
y parer. sémantique :
ce complément ne possède pas d'autonomie sémantique, son sens
est sélectionné par celui du verbe parer (c'est quelque
chose à quoi on peut ou on doit remédier, donc un défaut).
—a) Le ciment a pris pendant la nuit.
syntaxe : le
verbe est de valence simple, il est intransitif, et il a pour
sujet le ciment.
sémantique :
le verbe a le sens très particulier et concret de se figer.
Le sujet est nécessairement concret, inanimé (nombre limité de
sujets possibles ; exemple : l'eau, un fleuve qui gèle).
—b)
C'est mon trésor qu'on m'a pris. (La Fontaine) syntaxe : le
verbe est de valence triple, il est doublement transitif, et
comporte un sujet on, un COD 1er qu' remplaçant
mon trésor, et un CO Indirect second m' (= à moi).
sémantique :
le sens du verbe est ici dérober. Le sujet est nécessairement
humain, le COD 1er " chose ", concrète
presque toujours ; le CO Indirect second est humain, et
correspond à l'autre personne dans " l'échange " avec
le sujet qui est exprimé par le verbe.
—c) " Toi ! que j'ai vu grand comme ça,... me prends-tu pour un nigaud ? " (Balzac)
syntaxe : le
verbe est ici transitif direct et attributif. Il possède un
sujet tu, un COD me, et un attribut prépositionnel
du COD, pour un nigaud.
sémantique :
le verbe exprime une opinion du sujet sur le COD. Le sujet est nécessairement
humain ; le COD est préférentiellement humain (utilisation
rare pour un animal ou un objet concret, mais éventuelle pour
une abstraction : je prends cette réforme pour une ânerie) ;
l'attribut du COD est consubstantiel avec le COD (il y a identité),
et apporte sur lui une qualification, un jugement, par l'intermédiaire
du verbe.
— " Tenez fermement le guidon ! " lui criait-il encore avant qu'elle chût lourdement dans le fossé.
syntaxe : le
verbe est de valence double, il est transitif direct, et comporte
un sujet implicite, puisque nous sommes à l'impératif, et un
COD le guidon.
sémantique :
le verbe a son sens simple et concret d'avoir (un objet) avec
soi en le serrant pour qu'il ne s'échappe pas (Petit
Robert). Le sujet est nécessairement animé, vivant, et préférentiellement
humain. Le COD est nécessairement concret, souvent inanimé ;
il peut correspondre aussi à une partie d'un être vivant (ex :
la main), ou à un être vivant entier de petite taille.
— Je tiens cette vieille horloge de ma grand-tante Léontine.
syntaxe : le
verbe est de valence triple, il est doublement transitif, et
comporte un sujet je, un COD 1er cette
vieille horloge, et un CO Indirect second de ma grand-tante
Léontine.
sémantique :
le sens du verbe est ici "avoir en sa possession par héritage". Le sujet est nécessairement humain, le COD 1er
"chose", concrète presque toujours, bien qu'on
puisse posséder en héritage des qualités, mais c'est métaphorique ;
le CO Indirect second est humain, et correspond à l'autre
personne dans l'échange avec le sujet qui est exprimé par le
verbe.
— On ne tenait pas le général pour un fin stratège, dit-on.
syntaxe : le
verbe est ici transitif direct et attributif. Il possède un
sujet on, un COD le général, et un attribut prépositionnel
du COD, pour un fin stratège.
sémantique :
le verbe exprime une opinion du sujet sur le COD. Le sujet est nécessairement
humain ; le COD est préférentiellement humain (utilisation
peu probable pour un animal ou un objet concret, mais éventuelle
pour une abstraction : je tiens cette théorie pour une
ânerie) ; l'attribut du COD est consubstantiel avec le
COD (il y a identité), et apporte sur lui une qualification, un
jugement, par l'intermédiaire du verbe.
1) digne: attribut du COD m'
Catégorie: l'attribut est une
fonction adjectivale, assumée par un élément adjectival ou un
élément nominal ; ici, c'est un adjectif qualificatif, apte à
la fonction.
Morphologie: l'attribut subit un
accord : cet adjectif s'accorde en genre et nombre avec le COD m'
(masculin singulier).
Contexte: il se trouve à sa
place canonique derrière le verbe avez jugé, sans pause
; il se trouverait derrière le COD (lui-même derrière le verbe)
si celui-ci était un nom, mais un COD pronom personnel passe
devant le verbe.
Syntaxe: il assume une fonction
essentielle, et ne peut être retiré sans que cela nuise à la
grammaticalité de la phrase (l'attribut ne tolère pas d'ellipse).
Sémantique: le verbe juger,
qui exprime une opinion, relie sémantiquement l'attribut au COD,
de même que le verbe sembler relierait l'attribut au
sujet avec la même valeur sémantique. L'attribut apporte une
caractérisation à ce COD, ce qui est le rôle d'un adjectif (catégorie
de base de l'attribut).
2) la mémoire: sujet inversé de se rider
catégorie: le sujet est une
fonction nominale, assumée par un syntagme nominal ou un équivalent
(pronom, nom propre, infinitif, subordonnée conjonctive pure) ;
ici, c'est un syntagme nominal (déterminant + nom commun), apte
à assumer cette fonction.
morphologie: ce syntagme donne
ses marques de nombre et de personne au verbe se ride : 3ème
personne du singulier. Un temps composé du verbe montrerait
aussi un accord en genre (s'est ridée).
contexte: le nom chef de
syntagme est nécessairement déterminé ; le syntagme se situe
sans pause derrière le verbe, à une place inversée qui n'est
donc pas canonique, pour des raisons de style (l'auteur semble
vouloir mettre ce sujet en valeur ; aucune confusion n'est
possible avec un COD).
syntaxe: il assume une fonction
essentielle par rapport au verbe, et même la seule fonction
essentielle de la proposition. Une pronominalisation donnerait le
pronom personnel elle ; le questionnement serait qu'est-ce
qui ? La passivation n'est pas possible.
sémantique: ce syntagme représente
ce ou celui dont on parle, qui s'actualise dans le verbe et qui
actualise le verbe, lequel constitue le prédicat. On dit
traditionnellement que le sujet fait l'action (discutable).
3) grâce à un accident de terrain: complément circonstanciel de cause de survivre
catégorie: il s'agit d'une
fonction adverbiale, qui peut être assumée par un adverbe, un
syntagme nominal, un infinitif, une subordonnée conjonctive ou
participiale ; ici, c'est un syntagme nominal prépositionnel,
apte à assumer cette fonction.
morphologie: aucun accord, aucun
lien morphologique n'est à signaler avec un autre élément de
la phrase.
contexte: le syntagme est prépositionnel,
et se situe, détaché par deux virgules, devant le verbe, mais
cette place n'est pas obligatoire, car un complément
circonstanciel est mobile et détachable. Une adverbialisation
est possible, par la question pourquoi ?
syntaxe: le syntagme n'assume
pas une fonction essentielle, il est supprimable; c'est un complément
de phrase, à rôle profondément sémantique.
sémantique: par rapport non
seulement au verbe, mais à la phrase entière, ce syntagme
exprime sémantiquement une explication quant au fait qui est
rapporté, c'est-à-dire une cause. Il faut écarter la notion de
moyen, qui supposerait un comportement volontaire, intentionnel,
des fleurs en question, ce qui est improbable.
1) de fonction : complément du nom voiture
2) d'une mission : COI 2nd de charger