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1976-1977 :
reconstruction

 Pas facile de jouer du bluegrass sans le son caractéristique du banjo. Jean-Jacques parti, il fallait s'adapter. Ce fut du bluegrass évolutif, tendance Newgrass, avec mandoline, dobro, guitare. Une nouveauté : la basse électrique, avec Didier Frémaux. L'accent mis sur le chant à trois voix, et instrumentalement sur le mélodique plutôt que sur le bluegrass traditionnel.
  Le folk posait moins de problèmes. François possédait déjà une palette d'instruments, dulcimer, autoharpe, flûte, etc. Pour Bernard, toujours mandoline, banjo 4 cordes et guitare. André se mit au violon pour remplacer Jean-Jacques, sans négliger le dulcimer à son tour, et toujours la guitare bien sûr.
  Pour les voix, Bernard continuait le chant lead en bluegrass, mais André chantait lead aussi en folk et sur certaines chansons bluegrass, ainsi que François en folklore français. Didier complétait à l'occasion.
  En cours de saison, un nouveau et ancien musicien vint rejoindre la troupe : Michel Waligora, qui s'était mis lui aussi au banjo. On put reprendre les standards, comme Dueling Banjos, mais Michel appréciait également le Newgrass, comme Morning Glory.

Voici un article de la Voix du Nord au 22 novembre 1976 :

Bernard à la mandoline, Didier avec la D28 de Bernard, François au dulcimer,
et André au violon, sa Gibson Hummingbird posée près de lui.

Comme l'article le précise, nos musiciens ont un nouveau projet, à l'initiative de François : celui de sortir un disque, format 33 tours à l'époque. Pour ce faire, il faut chercher l'originalité, tant le marché est saturé. Et l'originalité, estime François, ça ne peut pas être le bluegrass, où règnent des groupes déjà bien connus que nous avons évoqués, mais le folk régional, du Nord et Pas-de-Calais. Des groupes folks purs et durs s'y sont déjà lancés, comme Marie Groët. La spécificité de la Grande Folque, ce sont ses instruments, et ses arrangements, avec toute l'expérience bluegrasseuse. Il s'agira donc d'abord de se constituer un répertoire suffisamment original ; puis, François s'est renseigné, il faut produire un enregistrement de haute qualité, directement utilisable par l'éditeur sans passer par la case studio. Michel Waligora s'associe à ce projet, en mettant à disposition son magnétophone Revox professionnel et ses micros haute fidélité. Ce projet constituera l'essentiel du travail en 1977. Nous en reparlerons.

La Grande Folque 2ème formule poursuit parallèlement son chemin habituel, et continue de prospecter pour se produire en concerts. C'est François qui se charge de la publicité, dessins et textes, avec une touche d'humour comme à son habitude. Dans la page suivante, le document de prospection.

 

Pour découvrir ce document, défoulez-vous en cliquant sauvagement sur la guitare :