Généralités et définitions

Il faut distinguer tout d'abord phonétique et phonologie.

On compte en Français moderne 36 phonèmes : 16 voyelles, 17 consonnes, 3 semi-consonnes, auxquelles il faut ajouter un phonème anglo-saxon fréquent : le ng final de mots tels parking, footing, assez proche de ce que l'on trouve dans le Sud de la France, quand on prononce un melong de Cavaillong par exemple.

Attention : les descriptions de phonèmes concernent bien les sons, et non leur graphie, leur orthographe : un seul phonème peut correspondre à deux ou trois lettres écrites. Ainsi, an s'écrit avec 2 lettres mais correspond à 1 phonème, on appelle ça un digramme. De même, eau comporte 3 lettres pour 1 phonème, c'est un trigramme.

Un phonème écrit en majuscule est en fait ce qu'on appelle un archiphonème, regroupant deux ou trois variantes du même son, dont les différences ne sont pas significatives dans un certain type d'étude ; par exemple : /R/ correspond en phonologie à trois variantes françaises du phonème, variantes que l'on étudie en phonétique diachronique (historique).

Les consonnes géminées (doubles) sont rares en Français. Elles existent dans quelques mots, et surtout dans des suites de mots. Ainsi : il courra, irréel, illégal, inné ; il l'a dit [illadi]

Le Français actuel ne connaît pas en principe de véritable diphtongue. Une diphtongue est une suite de deux voyelles réunies dans la même syllabe, l’une d’elles étant relâchée. Ainsi, dans l'anglais boy. En Français, nous avons en fait une voyelle et une semi-consonne dans un mot comme un œil [œj]

L'Ancien Français a connu des diphtongues, et même des triphtongues (comme la prononciation de eau en moyen français).