Exercices sur l'orthographe |
Règles
Expliquez l'orthographe du participe passé dans les phrases suivantes :
- La règle qu'elle s'était
fixée avait été largement transgressée.
- Ils
avaient largement sous-estimé les dangers qu'ils avaient affrontés
et auxquels ils ne s'étaient pas attendus, raison pour laquelle ils s'étaient
affolés.
Méthode :
1) situation 2) exposé de la règle 3) application de la règle
et résultat.
Quand deux analyses sont similaires, il faut répéter
l'explication complète : rien ne prouve en effet que votre analyse
précédente soit juste, et vous éviterez donc de demander
au correcteur de se référer à l'analyse précédente.
Les
mots cités sont ici en italiques. Dans un devoir, vous devez les mettre
en relief en les soulignant. L'absence de cette marque typographique peut être
pénalisée. Evidemment, si vous préférez les mettre
en couleur, libre à vous, mais ce n'est pas plus rapide, et vous en oublierez...
fixée : ce participe passé est celui d'un verbe pronominal.
On ne s'occupe pas de la présence de l'auxiliaire être,
puisque les verbes pronominaux suivent la règle d'accord de l'auxiliaire
avoir. On cherche donc si ce verbe a un COD. Il a un COD en effet :
le pronom relatif qu' remplaçant l'antécédent féminin
singulier la règle. Le participe passé s'accorde donc au
féminin singulier avec ce pronom et son antécédent.
transgressée : ce participe passé est utilisé
avec l'auxiliaire être, celui d'un verbe passif au plus-que-parfait.
Dans un tel cas, le participe s'accorde avec le sujet. Le sujet est ici le nom
féminin
singulier la règle. Le participe passé s'accorde donc au
féminin singulier avec ce nom. A noter que l'auxiliaire être,
conjugué à un temps composé, utilise lui-même avoir
comme sous-auxiliaire, si l'on peut dire, mais ceci est hors-sujet et n'a aucune
conséquence orthographique.
sous-estimé : ce participe passé est utilisé
avec l'auxiliaire avoir. Dans un tel cas, le participe s'accordera avec
le COD du verbe s'il y en a un et si ce COD est placé devant le verbe ;
dans tous les autres cas, il ne s'accorde pas. Ici, le COD est le nom les
dangers, placé derrière le verbe. Il ne peut donc pas y avoir
d'accord du participe.
affrontés : ce participe passé est utilisé
avec l'auxiliaire avoir. Dans un tel cas, le participe s'accordera avec
le COD du verbe s'il y en a un et si ce COD est placé devant le verbe ;
dans tous les autres cas, il ne s'accorde pas. Ici, le COD est le pronom relatif qu' remplaçant l'antécédent masculin
pluriel les dangers. Le participe passé s'accorde donc au
masculin pluriel avec ce pronom et son antécédent.
attendus : ce participe passé est celui d'un verbe pronominal.
On ne s'occupe pas de la présence de l'auxiliaire être,
puisque les verbes pronominaux suivent la règle d'accord de l'auxiliaire
avoir. On cherche donc si ce verbe a un COD. La construction du verbe
est s'attendre à quelque chose, et le pronom relatif auxquels
est COI, donc hors-sujet ici. Le seul mot possible en
situation de COD est le pronom personnel
réfléchi s' ; ceci reposerait sur une construction
doublement transitive du type attendre quelqu'un à quelque chose.
Cette construction n'existe pas, car le verbe est ici dans un emploi essentiellement
pronominal ; cependant, c'est elle qui entraîne l'accord du participe,
comme si le pronom réfléchi était bien le COD. Ce pronom
étant de la même personne que le sujet, le pronom masculin pluriel ils,
l'accord se fait donc au masculin pluriel. Ce n'est pourtant pas l'application
de la règle de l'auxiliaire être, malgré les apparences.
affolés : même situation, ce participe passé est celui d'un verbe pronominal.
On ne s'occupe pas de la présence de l'auxiliaire être,
puisque les verbes pronominaux suivent la règle d'accord de l'auxiliaire
avoir. On cherche donc si ce verbe a un COD. Le pronom personnel réfléchi
s' est en situation de COD, plus clairement que dans le cas précédent,
puisqu'on peut fort bien affoler quelqu'un, et il n'y a pas modification
profonde du sens du verbe. La nuance, c'est que quand on affole quelqu'un,
on agit sur lui, cela peut être volontaire, mais que quand on s'affole,
c'est totalement involontaire. Même si le verbe est plutôt dans
un emploi essentiellement pronominal, l'accord du participe se fait avec le
pronom réfléchi s' représentant le sujet ils,
masculin pluriel, et le participe est donc aussi masculin pluriel.