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LE RÔLE DE LA PONCTUATION

Expliquez le rôle de la ponctuation dans les phrases suivantes :

I – Les virgules :

1. Ses mains larges et poilues, les grasses phalanges de ses doigts ridés, ses grands ongles carrés eussent attesté son origine. (Balzac)

Les trois groupes nominaux séparés par des virgules ne sont pas apposés mais juxtaposés, c'est-à-dire qu'ils s'ajoutent comme s'ils étaient coordonnés par et. Ils sont tous trois sujets du verbe eussent attesté.

2. On se rirait de vous, Alceste, tout de bon. (Molière)

Le nom propre Alceste est mis en apostrophe : c'est la personne à qui s'adresse le locuteur.

3. Et la vieille Angélique, rassurée, sourit. (A. France)

Le participe (= adjectif) rassurée est apposé à la vieille Angélique. Son rôle est d'apporter un élément non nécessaire à la reconnaissance du personnage (forcément : c'est un nom propre), mais qui apporte une remarque explicative.

4. Patrick et Julie sont allés aux Antilles ; Gérard et Sylvie, aux Baléares.

Dans le deuxième élément de phrase, il manque le verbe sont allés ; la phrase est donc elliptique du verbe, et la virgule, en établissant une pause, fait comprendre que ce verbe est sous-entendu.

5. Oh ! maman n'est pas à Paris, comme je vous l'ai dit. (J. Romains)

Autrement dit, sans virgule, on aurait le sens exactement inverse.

6. Les chambres étaient pavées en briques rouges qu'on lavait toutes les semaines, avec des nattes de paille devant tous les lits. (Hugo)

7. Nous fûmes reçus dans une grande salle blanchie à la chaux, par le régent, le père Féval, de l'Oratoire. (A. France)

Les autres virgules détachent des éléments apposés, qui sont donc des remarques supplémentaires, explicatives, non nécessaires à la reconnaissance du personnage : on donne son nom propre, et une précision sur son appartenance à l'Oratoire.

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