LE RÔLE DE LA PONCTUATION
III – Comparer :
1. Le poète chante la nuit. / Le poète chante, la nuit.
- Dans la 1ère variante, la nuit est COD de chante, c'est le thème, le contenu de la "chanson".
- Dans la 2ème variante, la nuit est un complément de temps, qui nous indique à quel moment le poète chante.
2. Elle chante si bien que nous applaudissons. / Elle chante, si bien que nous applaudissons.
- Dans la 1ère variante, la chanteuse chante bien, et parce qu'elle chante bien, nous applaudissons. Nous n'aurions pas applaudi si elle n'avait pas chanté bien. La subordonnée conjonctive marque la conséquence, et s'appuie sur l'adverbe bien.
- Dans la 2ème variante, c'est toujours une conséquence, mais qui s'appuie sur le verbe chanter. Nous applaudissons simplement parce qu'elle chante, et il peut s'agir simplement d'une petite fille, ou de quelqu'un qui n'arrivait jamais à chanter.
3. La dame salue un voyageur du train voisin. / La dame salue un voyageur, du train voisin.
- Dans la 1ère variante, le voyageur est dans le train voisin, et du train voisin est complément du nom voyageur.
- Dans la 2ème variante, c'est la dame qui est dans le train voisin, depuis lequel elle fait signe. Le groupe est devenu complément de lieu.
4. J'aime les arbres qui font de l'ombre. / J'aime les arbres, qui font de l'ombre.
- Dans la 1ère variante, j'aime une seule variété d'arbres, ceux qui font de l'ombre. La subordonnée relative a un sens restrictif ; elle est dite "déterminative".
- Dans la 2ème variante, j'aime tous les arbres, et je les aime parce qu'ils font de l'ombre. La relative apposée est explicative.
5. Le médecin qui est venu ce matin l'a rassuré sur son état. / Le médecin, qui est venu ce matin, l'a rassuré sur son état.
- Dans la 1ère variante, la relative sert à indiquer de quel médecin il s'agit, car il a pu en venir plusieurs.
- Dans la 2ème variante, il n'y a qu'un médecin, on le connaît, et la relative apporte simplement une précision temporelle.
6. On interrogea tout le monde.
a) Les enfants qui dormaient n'avaient rien entendu.
b) Les enfants, qui dormaient, n'avaient rien entendu.
- Dans la 1ère variante, seuls les enfants endormis n'ont rien entendu, les autres ont entendu.
- Dans la 2ème variante, aucun n'enfant n'a entendu, parce que tous dormaient ; la relative est explicative.
7. Il avait acheté pour trois fois rien une vieille maison qui s'était écroulée. / Il avait acheté pour trois fois rien une vieille maison, qui s'était écroulée.
- Dans la 1ère variante, la relative permet de déterminer la maison. Cette maison s'est écroulée avant qu'il ne l'achète, ce qui explique son prix modique.
- Dans la 2ème variante, la maison s'est écroulée après l'achat, car il avait acheté une vieille maison, non écroulée. L'ordre des événements est donc inversé.
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