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Corrigé de l'exercice d'orthographe

LA JUNGLE A CEYLAN

Des arbres qui avaient l'air de bondir, de danser, délirants de sève et de lumière. Des arbres qui s'entrecroisaient, qui se tenaient par les branches, qui se rejoignaient de rameau à rameau; des arbres de toutes espèces, groupés au gré de la fantaisie la plus folle, échelonnés au hasard de la montagne, et que séparaient des forêts de fleurs colorées ou des cactus plus hauts que nos peupliers.

Tous, dans le matin vermeil, avaient l'air ivre, étiraient leurs bras, brandissaient leurs fleurs, gonflaient leurs fruits. Tous rivalisaient à qui parviendrait plus haut, vers la lumière nourricière.

Des bambous métalliques partaient comme des fusées; des cocotiers faisaient éclater en plein ciel leurs gerbes pluvieuses. D'autres arbres encore portaient leurs fruits avec leurs fleurs, chargés comme d'immenses sapins de Noël.

d'après Francis de Croisset (1877-1937), La Féerie Cinghalaise.

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