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Corrigés des exercices sur l'histoire de l'orthographe

E. Jodelle, 1558 :

Réponses rapide ici, les éléments étant développés pour les derniers textes.

L'académicien Mézeray, fin XVIIème :

Ce qui est intéressant, c'est que ce texte (non donné à l'examen) date de la fin du XVIIème siècle, et marque une orthographe volontairement archaïque, un refus de la modernité demandée par les imprimeurs. On notera l'absence d'accents ; l'usage du u à la place du v ; les mots collés dans davec au lieu de l'apostrophe ; à l'inverse, les mots pas encore collés dans par tout comme si on avait encore préposition + pronom indéfini, et non un adverbe ; le t étymologique de gents, alors pourtant que le s final, longtemps prononcé, avait fait disparaître le t. Et nous laisserons à l'académicien la responsabilité de sa déclaration sur les femmes.

Rabelais (Gargantua, chapitre XVI), session de juin 2004 :

Sept phénomènes peuvent être relevés dans le texte de Rabelais (6 étaient demandés) :

Du Bellay :

Session de septembre 2004. On peut relever 9 phénomènes au moins (8 étaient attendus) :

On notera le y en fin de mot à la place du i, parce qu'il est plus lisible ; la présence de consonnes étymologiques, rajoutées, muettes ; les désinences verbales n'ont pas encoré été harmonisées, et la 2ème personne du singulier ne porte pas de s final ; pas de trait d'union, et il est vraisemblable que l'accent aigu sur le dernier mot ait été rajouté par les éditeurs modernes ; enfin, graphie intéressante pour le verbe avoir, avec un h étymologique rajouté, ce qui est l'une des variantes à l'époque pour distinguer le verbe à la 3ème personne de la préposition.

 Pas d'accents ; abréviation & (esperluette) courante dès le Moyen Age pour et (appelée improprement et commercial) ; le y à la place du i pour des raisons de lisibilité ; les mots encore collés ; les lettres étymologiques rajoutées. Le pronom cestui est encore courant à l'époque, issu de ecce iste.