[bâiller, bayer, béer, bailler]
bâiller :
étymologie : bas latin *bataculare, de *batare = « ouvrir la bouche ». Mot attesté fin XIIème (Raoul de Cambrai) sous la forme baailler ; + nom déverbal : baail = « bâillement »(Tristan, XIIème). Le sens concret se double d'un sens métaphorique, concret aussi : un col qui bâille.
Dérivés : un bâillement (XVème), un bâilleur (fin XVIIème, resté dans : « Un bon bâilleur en fait bâiller sept » (risque de confusion avec un bailleur de fonds) ; un bâillon (XVème), bâillonner, bâillonnement, + entrebâiller (XVème), utilisé métaphoriquement pour une porte, une ouverture.
bayer :
étymologie : latin populaire *batare = « ouvrir la bouche », comme le précédent ; attesté dans une glose du VIIIème siècle, mais au sens de « bâiller »; le verbe latin est d'origine onomatopéique, exprimant le bruit que l'on fait en ouvrant la bouche.
Aux VIIème - VIIIème, badare ou battare ; puis baer, baier, beer = « ouvrir (être ouvert), aspirer ardemment, convoiter, rêver »(voir Aucassin et Nicolette : Biax fius, tes enfances devés vos faire, nient baer a folie).
Évolution : Le verbe (de sens abstrait surtout) a été confondu, surtout au XVIIème, avec bâiller, de même étymologie, et correspondant au 1er sens (concret) de bayer / béer : bâiller aux chimères (La Fontaine).
Il ne subsiste tel quel que dans l'expression bayer aux corneilles = « rêvasser, perdre son temps en regardant en l'air niaisement » (Robert).
Autre forme et dérivés : la forme béer existait encore dans la langue classique dans béer après les richesses, au sens de « désirer ardemment » ; elle subsiste, sur le plan littéraire, dans béer d'étonnement, d'admiration, et surtout avec le 1er sens concret comme participe passé ; celui-ci est utilisé comme adjectif dans bouche bée ; + le participe présent -> adjectif béant (Du Bellay, 1544), par exemple un gouffre béant ; + le nom : la béance.
De la famille : ébahir, ébahissement (XIIème), rester baba (1808, par redoublement du radical) ; bégueule (1690) est au départ un nom formé sur bouche bée, et qui signifie « femme d'une pruderie affectée, qui s'effarouche, se scandalise pour des choses insignifiantes » (Robert), utilisé ensuite comme adjectif par dérivation impropre ; une baie, vitrée ou non (XIIème) est une ouverture dans un mur ; une abée est (était) une ouverture donnant passage à l'eau qui tombe sur la roue d'un moulin.
=> A noter que béat (heureux), béatitude, viennent de beatus, et ne sont donc pas de la famille.
bailler :
Étymologie : latin bajulare = « porter sur son dos ou dans ses bras »
Ancien français : baillier / baillir = « porter ; recevoir ; atteindre, attraper ; traiter » : mal baillir = « maltraiter ; donner ; donner à bail ». Mot attesté dans Roland.
Le 1er sens est originel (porter) ; les deux derniers seulement ont survécu.
Ce verbe est peu répandu en dehors du gallo-roman, et on ne trouve qu'une variante, en ancien provençal, avec le sens de « donner, livrer ».
Évolution : avec le sens de « donner », ce verbe est encore très répandu au XVIème siècle (bailler des coups), plus usuel que le verbe donner, qui triomphera grâce au grand nombre de ses dérivés et à ses variantes sémantiques ; il commence à vieillir au XVIIème, il devient familier ou burlesque : Je te baillerai sur le nez, si tu ris davantage (Molière, Le Bourgeois gentilhomme). Aujourd'hui, il ne subsiste que dans de rares expressions figées, comme la bailler bonne oula bailler belle (Vous me la baillez belle ! = « vous essayez de m'en faire accroire »). Ces expressions sont issues du jeu de paume, le terme balle étant sous-entendu (= « vous me donnez une bonne balle », avec un sens figuré et ironique, par antiphrase).
Le mot est blâmé par tous les grammairiens à la fin du XVIIème ; Corneille, en 1644, le supprime partout où il l'avait employé.
Dérivés : un bail, déverbal de bailler (autres formes : la baille, la baillie) ; sens originel : « pouvoir, tutelle »; spécialisé à partir du XVIème comme abréviation de bail à loyer. Depuis le XIVème, le nom bailleur, qui se retrouve dans bailleur de fonds. A partir de la baillie, on a formé le baillif, resté sous la forme bailli = « gouverneur », officier d'épée ou de robe qui rendait la justice au nom du roi ou d'un seigneur ; le bailliage était sa juridiction.
Étymologie : calere = « être chaud, avoir chaud » / (fig) « s'échauffer pour quelque chose, être ardent, enthousiaste » / (lat. pop.) « importer, intéresser ».
Famille :
un chaland = « client » ; participe présent substantivé de chaloir (XIIème = « ami, connaissance, protecteur » ; d'où achalander (XIVème) = « fournir de la clientèle » ; fin XIXème, par extension, par confusion de la cause et de l'effet, achalandé= « pourvu de marchandise ».
De nonchaloir (XIIème, ancien infinitif substantivé, repris par Baudelaire au XIXème) : nonchalant, nonchalance (XIIIème) = « indolent / indolence », nonchalamment.
Famille lointaine de chaleur donc, mais aucun rapport avec l'homonyme chaland, bateau à fond plat, mot d'origine grecque, ni avec le chalet, mot d'origine pré-indoeuropéenne.
Le nom est plus récent, c'est donc un déverbal (issu par dérivation inverse).
Sens du verbe
latin : discuter.
D'où, en
français : «discuter de, débattre», jusque dans la langue
classique. Par exemple, chez Descartes.
Même chose pour
le nom : «discussion», sans vivacité ni violence,
«débat».
On constate
aussi l'apparition d'une construction transitive directe :
disputer quelqu'un.
Le sens ancien
disparaît depuis le XVIIIème. On trouve chez Buffon : «Au
lieu de disputer, discutons.»
- disputer un prix, un match : il s'agit de rivaliser, sans agressivité.
- disputer quelque chose à quelqu'un (un poste, un avantage, une victoire...) : construction doublement transitive ; il s'agit de rivaliser vivement, sans forcément se quereller verbalement.
Du latin
fortuna = « le sort, le destin »
Au pluriel,
fortunae = « les richesses »
famille de
fors = « le hasard »
On trouve
fortune au sens de «sort» au XIIème.
« heureux sort »
au XIIIème.
mais aussi
« malheur, accident » ; et, particulièrement, au XIVème, au sens
de « tempête », sens qui existe en latin populaire, et qui se
trouve toujours en roumain : furtuna = « malheur sur
mer ».
. « hasard » : d'où : bonne ou mauvaise fortune (chance, ou danger, mésaventure).
. « destinée » (ce n'est pas la même chose : c'est inéluctable).
. « situation sociale ».
. « réussite sociale » : faire fortune = « accéder à une haute situation ».
- Le sens de « richesse » apparaît au XVème, à partir du sens latin au pluriel :
. au XVIIème : les biens de fortune = « la richesse, acquise grâce à la fortune ».
Mais chez La Fontaine, on peut trouver à l'occasion le terme avec son sens actuel : Si sa fortune était petite, elle était sûre tout au moins.
Le sens de «richesse» est pratiquement le seul, sauf dans des expressions ou des dérivés :
- bonne fortune / faire contre mauvaise fortune bon cœur / la fortune des armes / à la fortune du pot (= à la bonne franquette, rien n'est prévu) : sens archaïques.
- une installation de fortune / un revers de fortune
- fortuné ; et surtout infortuné = « malchanceux, malheureux »
Étymologie :
francique *frank : terme ethnique, nom de peuple, le nom que les Francs se donnaient à eux-mêmes ; latinisé en francus (pluriel : franci) ; seule cette valeur ethnique a existé jusqu'au VIème siècle, et ce mot était un nom, pas un adjectif.
Ancien français :
Évolution ultérieure :
Le sens ethnique n'a plus d'autre valeur qu'historique.
On trouve des emplois dérivés : des couleurs franches (pleines, entières, sans mélange), huit jours francs (entiers). Par ironie et antiphase, on arrive à franche crapule (qui ne se cache pas > vraie crapule) ; synonyme : vrai, fieffé (ancien français fieffer = « pourvoir d'un fief »). L'adjectif joue un rôle d'intensif, comme un superlatif, quand il est antéposé au nom.
=> A noter qu'en picard, on trouve un sens particulier issu des notions de qualités morales, mais souvent avec antiphrase : Il a été franc de le faire ! = « Il a osé le faire ! » (avec désapprobation du narrateur).
Gauche
Etymologie . Ce terme si courant aujourd'hui est relativement récent dans la langue française, puisqu'il date de 1471, et a éliminé sénestre (utilisé jusqu'au XVIème siècle) lorsque droit a supplanté destre. Il a été fait sur le verbe gauchir, dont il est un adjectif verbal.
gauchir : étymologie germanique probable ; il serait issu de l'ancien verbe guenchir = « faire des détours », emprunt du francique *wenkjan (on trouve un verbe allemand proche qui signifie « vaciller »). Le verbe guenchir est attesté en 1130, avec ce sens de « faire des détours », et gauchir en 1210, au sens de « perdre sa forme », avec l'influence de l'ancien verbe gauchier = « fouler aux pieds », d'origine francique aussi (cf. l'allemand walken, l'anglais to walk).
senestre (sénestre) est l'adjectif « originel », issu du latin sinister = « qui est à gauche ». Ce terme était encore utilisé au XVIème siècle, en particulier en ce qui concerne les blasons. L'adjectif sinistre est attesté en 1415. Son sens vient de l'aspect défavorable lié à ce qui vient de la gauche dans les religions antiques (les augures tiraient des présages du vol des oiseaux) et encore aujourd'hui dans les superstitions (se lever du pied gauche) ; les gauchers étaient aussi considérés comme anormaux, et donc portant malheur. La droite et la gauche ont été souvent associés à l'opposition du divin et du démoniaque ; le parjure se fait de la main gauche ; la gauche fait aussi référence à un manquement dans la lignée (aristocratique) ; autrefois, les enfants gauchers étaient malmenés, on leur attachait la main gauche dans le dos, on leur faisait honte...
Le verbe gauchir signifie « déformer, voiler (une planche, une porte..), altérer ».
L'adjectif gauche conserve toujours ce sens de « tordu, dévié », dans le concret, ou de « maladroit, malhabile » en parlant des personnes, sens qu'on retrouve dans l'adverbe gauchement ou le nom gaucherie. Le sens politique remonte à 1791, et provient de la présence à gauche du président de l'Assemblée des députés professant des idées progressistes. La toute première origine date même du 28 août 1789, quand une partie des députés se rangea à gauche du président de l'Assemblée Constituante pour s'opposer au veto royal. Le clivage droite / gauche est donc une notion typiquement française.
Droite
Etymologie. L'adjectif droit, issu du latin directus = « en ligne droite », est attesté en 1080 dans la Chanson de Roland, sous la forme dreit, avec le sens d'origine. Il a pris au XVème siècle le sens de l'ancien français destre = « qui est à droite », la main droite étant considérée comme agissant avec précision. Avant cela, en ancien français, l'adjectif droit dénote une rectitude matérielle, ou intellectuelle et morale : la conformité au bon sens, à la vérité, à la justice, etc.
destre : attesté dans la Chanson de Roland en tant comme nom = « la main droite », et qu'on retrouve aujourd'hui encore sous la forme de la dextre (archaïque). Nom issu du latin dextera, féminin de l'adjectif dexter = « droit » (opposé à gauche). La forme destre est restée jusqu'au XVIème siècle, la forme dextre, refaite en adjectif, date du XIVème. Lié au sens opposé à gauche, on trouve le destrier, cheval conduit de la main droite par l'écuyer. L'aspect favorable lié à ce qui vient de la droite dans les religions antiques donne la notion de dextérité ; celui qui est ambidextre est habile des deux mains.
Famille. L'aspect favorable de droit se trouve dans une certaine quantité de mots, comme adroit, ou son contraire maladroit. Celui qui est adroit, c'est celui qui n'hésite pas, et va (au sens figuré) en ligne droite. Le nom droit est attesté dans les Serments de Strasbourg en 842, il désigne « le bon droit » en ancien français comme dans les autres langues romanes. Les notions morales favorables se retrouvent par exemple dans la droiture. Le sens politique date comme précédemment de 1791.
On remarquera encore que endroit était en ancien français (1050) et jusqu'au XVIème siècle une préposition qui signifiait « vers », avant d'être au XIIème siècle un nom signifiant « un lieu » ou « le côté droit » (donc le bon côté).
I - Étymologie :
Du latin gentilem (accusatif de gentilis) = qui appartient à une famille (une gens, tous ceux qui descendent d'un ancêtre commun) ; puis, par extension, en bas latin, « de bonne race » (bonne origine, bonne famille). La racine indo européenne gen fait le lien avec tout ce qui concerne la naissance, comme dans les mots genre, génération, génie...
II - Ancien français :
Il signifie « de haute naissance, de bonne race » : l'idée de famille est associée à celle de supériorité ; on en arrive donc à la noblesse : gentil signifie « noble ». Ex : gentil feme = femme noble. On utilise aussi l'adjectif pour un animal de race : un faucon gentil.
L'adjectif noble est issu du latin nobilis, qui signifiait « connu, célèbre », d'où « bien né ». Jusqu'au XIIIème siècle, il fait référence aux hautes qualités morales (= qui l'emporte par ses mérites), et ce n'est qu'au début du XIIIème qu'il commence à faire référence à la noblesse au sens social.
La noblesse est associée à toutes les qualités
:
gentil prend les
significations de « valeureux, bon, aimable », voire « beau »
; ce dernier sens est pourtant réservé à un autre mot, très
proche : gent, issu de genitus (né), qui prend
le sens de « bien né » dans les milieux féodaux, d'où « noble
», puis « gracieux, joli ». Gentil a une valeur
positive générale difficile à définir précisément : gentil
dame cortoise et bele. Fin XIIIème, chez Adam
de la Halle, il signifie « de grâce délicate » ; au
XIVème, chez Froissart, « prévenant ».
A partir de là,
gentillesse fait
référence au courage, à la courtoisie, aux sentiments
élevés.
L'antonyme principal est vilain.
III - Évolution ultérieure :
. Le mot continue à avoir plusieurs sens jusqu'au XVIème siècle.
=> Il existe une autre utilisation du terme, mais comme substantif, et dans le vocabulaire religieux : En latin décadent, le substantif masculin pluriel gentiles désigne les étrangers, les barbares ; puis les païens, chez les auteurs ecclésiastiques (ex : Saint Jerôme, IVème siècle). Le sens en ancien français est d'abord calqué sur celui d'un terme hébreu, et désigne les non juifs, puis il s'applique aux non chrétiens, les « infidèles ». La gentilité, c'est l'ensemble des peuples païens, par opposition à la chrétienté.
Etymologie francique*marrjan = « fâcher » (autre orthographe : marir)
N'a survécu que comme participe passé adjectival : être marri = « être affligé » (archaïque)
Dérivés :
mariment, marisson, marissement (noms communs) = « chagrin, tristesse... ». Littré cite encore marrisson avec le commentaire : « terme tout à fait hors d'usage ». [nom fait avec un ancien suffixe sur un verbe du 2ème groupe, comme pourrisson sur pourrir]
Dérivés :
marement, marre, marance, marage...
A subsisté marre, substantif verbal, dans en avoir marre (1896) = « s'ennuyer » (sens de se marrir). Et se marrer, terme d'argot, au sens de « s'ennuyer » (1886) ; puis, par antiphrase, sens de « se tordre de rire » (1920) ; marrant = « amusant » (1920).
Il existe des homonymes, comme la marre, qui est une houe (étymologie latine).
I - Étymologie :
Du latin mercedem (accusatif de merces, nom féminin).
II - Ancien français :
Le mot est féminin. On trouve les orthographes mercit (Chanson de Roland), mersis, merchi (Jehan Bodel)...
A partir de l'expression grant merci (ambiguïté de la morphologie de l'adjectif), on est passé au masculin.
III - Évolution ultérieure :
Remarque : merci suppose toujours deux « actants », deux personnes en relation.
Famille : mercier (jusqu'au XVIème) a été remplacé par remercier ; merciement ( > XVIème), par remerciement.
I - Étymologie :
Origine reconstituée et incertaine : sans doute de l'ancien nordique nafra ou nafarra = percer, qu'on suppose à partir d'un substantif de l'ancien nordique (nafarr = tarière, trou). Le verbe est apparu d'abord en Normandie, sous la forme nafrer ; en passant dans le parler de Paris, le groupe consonantique fr a été échangé contre celui, beaucoup plus fréquent, de vr > navrer.
La forme nafrer survit encore dans les patois de l'Ouest.
II - Ancien français :
Il a remplacé le latin vulnerare qui n'a rien donné, mais qui a été repris en dérivation savante dans vulnérable (1676), vulnérabilité (1896), invulnérable (avant 1525, chez Jean Lemaire de Belges : cas intéressant où c'est l'adjectif avec préfixe de contraire qui a été fait en premier, par dérivation parasynthétique).
Le mot apparaît dans la Chanson de Roland (1080) avec le sens de « blesser avec effusion de sang »
Champ lexical :
III - Évolution ultérieure :
Du latin virtus (acc. virtutem) = « force virile » : famille de vir = « homme ». Il s'agit des qualités propres à l'homme (pas la femme !), la valeur guerrière, le courage.
I - Ancien français : 1080, Chanson de Roland :
« force physique, vaillance, courage ».
On trouve pourtant d'autres sens :
II - Langue classique :
III - Aujourd'hui :
Le sens moral domine, les autres sont archaïques ou littéraires. Les antonymes donnés par le Robert sont : lâcheté / défaut, vice / immoralité / débauche.
IV - Famille :
I - Étymologie :
Du latin tardif villanus = celui qui travaillait dans un domaine rural (une villa).
II - Ancien français :
L'emploi comme adjectif est dérivé de cette valeur péjorative, qui s'est considérablement développée à l'époque dite « courtoise » (XII ème) ; l'antonyme principal est alors cortois (courtois).
Famille :
L'adjectif vilain est utilisé pour toute chose méprisable, mauvaise : vilainz moz (mot) ; il est associé à lait (laid), mauves (mauvais).
Dès le Moyen Age, le sens premier de vilain s'efface, remplacé par paisant (paysan), formé sur pais (pays) = région, contrée, du latin pagus = canton ; le paysan est d'abord l'habitant d'une contrée, puis de la campagne.
III - Évolution ultérieure :
Le sens premier tombe, sauf dans Jeu de mains, jeu de vilains (les paysans faisaient des joutes à mains nues, les armes étant pour la noblesse). On en trouve encore quelques traces aux XVIème XVIIème siècles (opposition vilain / gentilhomme).
Le sens péjoratif survit :