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Corrigé des exercices sur les fonctions

Exercice 1 :

1. A l'horizon s'amoncelaient de lourds nuages.
2. J'ai bien réfléchi à votre problème, et j'ai envoyé la solution   à votre collaborateur. (3 groupes)
3. Marcel a été élu Président.
4. Sur la pelouse, les étudiants ont joué aux cartes pendant des heures  en discutant des examens prochains. (3 groupes)
5. Les manifestants se dirigeaient vers la préfecture.

Catégorie : Il doit y avoir concordance entre la nature et la fonction. Le sujet est une fonction nominale. Ici, il s'agit d'un groupe nominal, ce qui est conforme à la règle.

Morphologie : Ensuite, on cherche s'il y a un accord significatif. Le sujet entraîne l'accord du verbe : ici, le sujet est un GN pluriel, et entraîne l'accord du verbe à la 3ème personne du pluriel.

Distribution et syntaxe : La place normale du sujet est devant le verbe, non séparé par une virgule. Ici, le sujet est inversé, il se trouve derrière le verbe, parce qu'on a mis à sa place un complément de lieu, qui ne pose pas de problème de reconnaissance. Par équilibre, le sujet passe donc derrière le verbe.
Le sujet est une fonction essentielle, il n'est pas supprimable.

Sémantique : Le sujet entretient un lien de sens très fort avec le verbe. Quand on part du verbe, on se demande : « Qu'est-ce qui peut s'amonceler ? » (s'accumuler). Et on répond : un élément chose concrète.

 

Catégorie : Le complément d'objet est une fonction nominale. Ici, les trois compléments sont en effet des groupes nominaux, ce qui est conforme à la règle.

Morphologie : Seul le COD peut dans certains cas entraîner un accord sur le participe passé, quand on a l'auxiliaire avoir et un COD placé devant le verbe. Aucun accord ne se manifeste avec un COI. Ici, il n'y a aucun accord à remarquer.

Distribution et syntaxe : La place normale d'un complément d'objet est derrière le verbe, sans virgule. C'est le cas ici. Quand on a un COD et un COI 2nd, ils sont dans cet ordre : verbe + COD + COI 2nd. C'est le cas ici, dans la 2ème partie de la phrase. Si le COD est long, c'est lui qui se place en dernier.
Le  complément d'objet, quel qu'il soit, est une fonction essentielle, il n'est pas supprimable (attention : un élément essentiel peut parfois être sous-entendu).

Sémantique : Le  complément d'objet entretient de forts rapports de sens avec le verbe. A quoi peut-on réfléchir ? (une chose abstraite). Que peut-on envoyer ? (une chose concrète). A qui ? (à un humain, et le sujet est forcément humain aussi).

Catégorie : L'attribut est une fonction adjectivale. Ici, ce n'est pas un adjectif, c'est un nom, mais il perd son rôle de nom (voir le dernier point de l'explication).

Morphologie : L'attribut subit normalement un accord. Ici, l'attribut du sujet s'accorde en effet avec le sujet, au masculin singulier. Quand l'attribut est un adjectif, l'accord en genre et nombre est total. Quand c'est un nom, il s'accorde au moins en nombre ; il s'accorde aussi en genre quand c'est possible, c'est-à-dire quand le mot existe dans ce genre. L'attribut du COD s'accorderait aussi avec son COD.

Distribution et syntaxe : L'attribut du sujet se place normalement derrière le verbe, sans virgule, comme ici. Si c'est un attribut du COD, on trouve dans l'ordre : verbe + COD + attribut du COD.
L'attribut est une fonction essentielle, il n'est pas supprimable.

Sémantique : L'attribut joue un rôle adjectival, il sert à qualifier le sujet ou le COD, à dire quelque chose de lui. Ici, le nom Président ne désigne pas un personnage nouveau, il exprime l'état (social) du sujet Marcel. L'attribut exprime toujours un état, avec ses variantes. Ici, c'est un nouvel état, et le verbe être élu exprime ce changement, il est synonyme du verbe devenir.

On peut transformer la phrase en remettant le verbe à la voix active :
=> Le peuple a élu Marcel Président.
Dans cette phrase, Marcel est devenu COD, et Président est attribut du COD.

 

1. complément circonstanciel de lieu
2. compl. circonstanciel de temps
3. compl. circonstanciel de manière

Catégorie : Le complément circonstanciel est une fonction adverbiale. Ici, il s'agit de deux groupes nominaux prépositionnels, et d'un gérondif (participe présent introduit par en), ce qui est conforme à la règle.

Morphologie : Aucun accord n'est possible entre un complément de ce type et un autre élément.

Distribution et syntaxe : Un  complément circonstanciel n'a pas de place fixe. Le premier est ici en tête de phrase, détaché par une virgule. On pourrait placer les autres à la même place, ou bien au milieu de la phrase, ou à la fin, avec des virgules.
Un  complément circonstanciel n'est pas essentiel, on peut le supprimer, et on ne conserve que la phrase minimale : Les étudiants ont joué aux cartes.

Sémantique : Le rôle du complément circonstanciel ne porte pas sur le verbe seul, mais sur le noyau de la phrase, sur la phrase minimale ; c'est pourquoi on dit que c'est un complément de phrase. Il précise dans quelles circonstances a eu lieu l'événement qu'on raconte ; il plante le décor, ou bien précise des éléments secondaires, des détails. Le sens du complément se comprend immédiatement, même quand il est isolé.

Il existe des compléments circonstanciels de temps, lieu (le décor) ; manière, moyen (les modalités de l'action) ; cause, conséquence, but, hypothèse, concession (rapports logiques entre deux actions ou événements).

 

Catégorie : Fonction adverbiale ; ici, c'est un GN prépositionnel (c'est conforme).

Morphologie : Aucun accord n'est à signaler.

Distribution et syntaxe : Il a une place fixe, derrière le verbe, non détaché par une virgule, comme ici.
Il est essentiel, non supprimable.

Sémantique : Le sens se comprend immédiatement, comme pour les circonstanciels. Mais ce complément est exigé par le sens du verbe : se diriger est un verbe de mouvement, et on se dirige forcément quelque part.

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